Pampelune (Espagne), 6 juil 2017 (AFP) - La ville espagnole de Pampelune a donné jeudi le coup d'envoi des fêtes de la San Fermin, dont les traditionnelles - et souvent sanglantes - courses de taureaux attirent chaque année des centaines de milliers de visiteurs.
Sur la place de la mairie, une foule compacte - habillée de bl
anc - a crié "viva s
an Fermin" en agit
ant vers le ciel des foulards rouges, à 10H00 GMT, l'heure du l
ancement d'une fusée pyrotechnique marqu
ant le début de neuf jours de festivités d
ans la capitale de la Navarre (nord).
"
C'est de la bombe, il n'y a pas de mots pour exprimer ça", assurait à la télévision publique Paula Remirez, une des deux bénévoles choisies pour allumer la mèche. Les particip
ants ont ensuite commencé à s'asperger de vin bon marché et de "s
angria", jusqu'à ce que leurs vêtements virent du bl
anc au rose.
Une foule d'Espagnols et d'étr
angers afflue pour ces festivités en l'honneur de Saint Firmin - patron de la région - qui remontent au Moyen Age et ont été immortalisées en 1926 par l'écrivain américain Ernest Hemingway d
ans "Le soleil se lève aussi".
A partir de vendredi, chaque matin dès 8 heures, des centaines de personnes participeront à l'"encierro" ou lâcher de taureaux : les coureurs dévalent alors les quelque 800 mètres de rues étroites et pavées, poursuivis par six taureaux de combat guidés par six boeufs.
Quinze personnes sont mortes depuis 1911 lors de cette cavalcade, le dernier décès remont
ant à 2009. L'
an dernier, 87 personnes avaient été blessées - dont douze encornées. Qu
ant aux bêtes, le parcours les mène jusqu'aux arènes où elles attendent leur mise à mort lors de la corrida du soir.
Les festivités sont aussi marquées par les processions religieuses et défilés de poupées gé
antes, feux d'artifice et concerts, et nuits de "fiesta" très arrosées. La ville a de nouveau mis en place cette
année une campagne pour tenter de prévenir les agressions sexuelles : "
Quand une femme dit non, c'est non. Quand une femme est paralysée et ne dit rien, c'est non" aussi, a rappelé l'élue municipale Laura Berro, à la télévision publique. Pend
ant les "S
anfermines" de 2016, au moins 16 plaintes pour attouchements, agressions et viols avaient été déposées. Une jeune fille de 18
ans avait dénoncé un viol collectif : cinq hommes - qui s'étaient filmés en train d'abuser d'elle - sont en détention en attente d'un jugement.
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