Paris, 3 juin 2017 (AFP) - L'association de défense des animaux L214 maintient sa plainte contre un élevage de poules vendéen, en dépit des résultats de contrôles des services de l'Etat qui n'ont révélé aucune non-conformité, a-t-on appris samedi auprès de L214.
A la suite d'une vidéo diffusée mardi par l'association qui milite contre la maltraitance animale et la consommation de viande, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a effectué le jour même un nouveau contrôle, qui a confirmé les observations effectuées le 17 mai dernier (lors de la précédente inspection) et n'a révélé aucune non-conformité, selon la préfecture de Vendée.
L214 souhaite néanmoins maintenir sa "
plainte pour maltraitance et non-respect de la réglementation", a indiqué Brigitte Gothière, co-fondatrice de l'association,
contactée par l'AFP. Elle a notamment évoqué "
la non-conformité des aires de picotage et de grattage" des poules : "
on ne sait pas quelles sont leurs conclusions par rapport à ça", a déclaré Mme Gothière. Les autorités "ne contestent pas les images finalement, mais ils disent : "
sur les images qu'on voit, on a des animaux qui sont en bon état, conformes à la réglementation". Quelque part, ils sont en train de valider le fait que quand on est dans un élevage de poules pondeuses, on a des graves problèmes structurels", a-t-elle estimé. "
Pour eux, 140 poules qui meurent chaque semaine sur une population de 100.000, c'est un taux de mortalité normal", a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué diffusé vendredi, la préfecture a indiqué que le vétérinaire avait confirmé lors de son inspection "
la présence d'une pathologie, la colibacillose, maladie qui a pour conséquence un affaiblissement des volailles et une mortalité plus importante que la normale, mais sans danger pour la santé humaine".
Selon le préfecture, "
les soins et le suivi sanitaire assurés par l'éleveur et son vétérinaire ont permis de maîtriser la maladie et de ramener la mortalité à un taux normal, qui s'établit à 140 morts maximum par semaine pour une population de 100.000 poules". "
La DDPP passe au moment où il n'y a pas de poules mortes dans les cages", ajoute Brigitte Gothière, pour qui il "
était clair à la sortie des images qu'il allait y avoir un contrôle qui allait être fait".
Dans cette vidéo, que l'association a tournée en mai, L214 dénonçait les conditions d'élevage des poules dans cette entreprise familiale qui emploie 150 salariés. Dans un communiqué accompagnant la vidéo, l'association dénonçait "
des animaux dans un état déplorable et des conditions sanitaires exécrables".
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires