Dix balises sous-marines vont écouter dans les profondeurs de l'embouchure de l'estuaire de la Loire les cétacés afin de les répertorier dans le cadre d'un programme appelé "Les marsouins de Noirmoutiers", a-t-on appris jeudi auprès du responsable du programme.

NANTES, 3 sept 2009 (AFP) - Dix balises sous-marines vont écouter dans les profondeurs de l'embouchure de l'estuaire de la Loire les cétacés afin de les répertorier dans le cadre d'un programme appelé "Les marsouins de Noirmoutiers", a-t-on appris jeudi auprès du responsable du programme. Deux balises sont déjà en place et avant l'hiver dix au total devraient être installées de la pointe du Croisic à l'île du Pilier, a expliqué à l'AFP Martin Böye, responsable scientifique au parc animalier Planète Sauvage situé à Port-Saint-Père (Loire-Atlantique) où un delphinarium a ouvert ses portes fin 2008. Spécialiste de la communication des cétacés, Martin Böye a lancé cette expérience dans le but de définir quels cétacés fréquentent la zone mais aussi à quelles périodes. "On sait qu'il y a des grands dauphins, mais on ne sait pas trop pour les marsouins, une espèce plus petite et discrète, menacée et protégée", explique-t-il. Les balises sous-marines, qui seront relevées tous les six mois, vont permettre de distinguer les espèces, du petit marsouin au globicéphale en passant par le grand dauphin. L'enjeu est de définir si les marsouins, en compétition alimentaires avec les dauphins, ont entamé ou non une migration vers le sud en raison du manque de nourriture en Mer du nord comme le supposent les scientifiques. La parc Planète Sauvage a investi 20.000 euros dans ce programme dont la gestion a été confiée à l'association "Mer Fragile".