Bruxelles, 7 déc 2016 (AFP) - La Commission européenne a décidé mercredi que la législation existante de l'UE sur la protection de la nature et de la biodiversité ne sera pas remise à plat, une victoire pour les défenseurs de l'environnement après deux ans de campagne acharnée.
L'exécutif européen, soucieux d'alléger certaines charges administratives d
ans les domaines concernés, avait l
ancé en 2014 l'examen des directives Oiseaux (dat
ant de 1979) et Habitats (1992), deux gr
ands textes fondateurs de la protection de la nature en Europe. "
La Commission va développer un plan d'action pour corriger les carences rencontrées dans l'application" des deux directives, a expliqué le porte-parole de la Commission Margaritis Schinas lors d'un point presse.
Le passage en revue des directives avait donné lieu à une mobilisation s
ans précédent des défenseurs de l'environnement, avec la formation d'une coalition de 200 ONG d
ans les différents pays membres de l'UE.La consultation publique org
anisée par Bruxelles est celle qui a rencontré le plus de succès d
ans l'histoire de l'Union. Plus d'un demi-million d'Européens y ont pris part, 94 % d'entre eux réclam
ant la sauvegarde des deux directives et appel
ant à une meilleure application, rappellent les ONG Friends of the Earth, BirdLife Europe, WWF et le Bureau européen de l'environnement d
ans un communiqué commun mercredi. Les directives ont permis la création de Natura 2000 en Europe, le plus gr
and réseau de sites naturels protégés au monde.
A la suite de son examen de la législation exist
ante, la Commission a identifié "
principalement" des problèmes liés à "
une gestion insuffisante et un manque d'investissement adéquat dans le réseau Natura 2000". Ont également été relevés des retards, des démarches pes
antes et inutiles pour l'obtention de permis pour des projets, et autres m
anques d
ans l'évaluation des espèces protégés.
Le pl
an d'action comprendra "
des mesures concrètes comme la tenue de réunions régulières avec les maires et autres autorités locales pour évaluer les défis dans l'application (des règles) et aider les Etats membres à engager les actions correctives nécessaires", énumère la Commission.
"Cette décision (...) va de soi, mais ces protections vitales pour la nature n'auraient jamais dû être remises en cause à la base. C'est une défaite pour ceux qui veulent entailler les protections environnementales au nom d'une soi-disant réduction de la charge administrative", s'est félicité Robbie Blake, de Friends of the Earth Europe.
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires