Paris, 7 déc 2016 (AFP) - Le nombre d'ours polaires pourrait baisser d'un tiers d'ici à 2050, selon une étude parue mercredi qui évalue de manière systématique les conséquences de la fonte de la banquise arctique sur cet animal, le plus grand ours du monde.
Il y a 70 % de risques que la population d'ours bl
ancs, estimée à 26.000 individus, diminue de plus de 30 % d
ans les 35 prochaines
années, c'est-à-dire en trois générations, indique cette étude publiée d
ans la revue brit
annique Royal Society's Biology Letters.
D'autres études sont parvenues à des conclusions similaires, notamment une évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui a classé "ursus maritimus" "vulnérable" sur sa liste des espèces en d
anger.
Mais l'étude parue mercredi est la plus complète à ce jour. Les chercheurs ont croisé des données sur la b
anquise recueillies par satellite pend
ant 35
ans avec tous les ch
angements connus concern
ant 19 groupes d'ours polaires répartis sur quatre zones écologiques. "
Les ours polaires dépendent de la banquise pour la plupart des aspects de leur vie", rappellent les chercheurs. Ils l'utilisent en particulier comme une plateforme flott
ante pour chasser les phoques. L'équipe dirigée par Eric Regehr, du Service des poissons et de la vie sauvage à
Anchorage, en Alaska, a élaboré trois scénarios de population à l'horizon 2050. Le premier envisage une proportionnalité entre la diminution de la population d'ours et celle de la b
anquise. Malgré des fluctuations d'une
année à l'autre, la tend
ance à long terme est incontestable : les dix surfaces de glace les plus faibles ont toutes été observées depuis 2007. Le niveau le plus bas --3,41 millions m2--, constaté en 2012, était inférieur de 44 % à la moyenne de la période 1981-2010. Et selon le Centre de données sur la neige et la glace (NSIDC) américain, la surface de la b
anquise en octobre et en novembre a été la plus faible jamais constatée pour ces deux mois.
En cause, le réchauffement climatique, qui a entraîné une augmentation de plus de 2°C des températures en Arctique par rapport à la période préindustrielle -- une hausse deux fois plus import
ante que celle de la température moyenne mondiale. Si cette tend
ance se poursuit, l'Arctique pourrait connaître dès les
années 2030 des été s
ans glace, selon les climatologues. D
ans les deux autres scénarios, les mêmes projections concern
ant la b
anquise ont été confrontées aux données disponibles sur l'évolution de certaines populations d'ours, pend
ant au moins une décennie, sur de petites zones d
ans un cas, sur l'ensemble des quatre zones d
ans l'autre. Si l'on fait la moyenne des résultats des trois scénarios, la probabilité que le nombre d'ours chute d'un tiers en 35 à 41
ans dépasse les 70 %, selon l'étude.
Les ours bl
ancs sont également confrontés à d'autres menaces. La semaine dernière, une étude parue d
ans la revue Royal Society's Proceedings B, suggérait que le déclin de certaines populations proviendrait d'une stérilité des mâles provoquée par les produits chimiques qu'ils ingèrent via leurs aliments.
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