Saint-Quentin, 8 nov 2016 (AFP) - Le propriétaire d'un chien a été condamné mardi à six de mois de prison avec sursis assortis d'une interdiction définitive de détenir un animal domestique par le tribunal correctionnel de Saint-Quentin, pour avoir tué son chien à coups de marteau.
Cette sentence correspond aux réquisitions du ministère public qui avait dem
andé lors de l'audience du 11 octobre une peine "
importante" d'emprisonnement avec sursis et une interdiction pour cet homme, poursuivi pour "acte de cruauté" et "sévices graves", de détenir tout
animal.
Le coupable devra également verser 500 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral à chacune des neuf associations de défense des
animaux dont la Fondation 30 Millions d'Amis qui s'étaient portées parties civiles.
D
ans la soirée du 17 juin, des policiers se sont rendus au domicile de cet habit
ant de 47
ans viv
ant seul à Saint-Quentin après avoir été prévenus par des voisins qui s'inquiétaient des hurlements "
à la mort" de son chien. A leur arrivée, ils découvrirent le cadavre de l'
animal déposé d
ans un sac plastique, le chien ay
ant succombé à ses blessures après avoir reçu plusieurs coups de marteau.
"
Je regrette. Sur le coup, je n'ai pas pensé à ce que j'ai fait, ce fut impulsif. Ce n'est pas bien mais je ne voulais qu'arrêter ses souffrances", s'est justifié son propriétaire qui a mis en av
ant ses import
antes difficultés fin
ancières. Affirm
ant avoir recueilli le chien d
ans la rue trois
ans plus tôt, il a expliqué que celui-ci souffrait d'eczéma depuis deux
années et que, malgré la consultation d'un vétérinaire au début, la maladie persistait. A la question de savoir s'il faisait souffrir sa bête -ses voisins ay
ant déclaré entendre régulièrement pleurer le chien- il a soutenu que "
s'il pleurait, c'était à cause de sa maladie : il se mordait au sang. Je n'ai jamais été violent avec lui".
Le comportement du maître, "
c'est la facilité et l'absence de présence d'esprit d'apporter des soins à un animal. Asséner des coups jusqu'à la mort, c'est de la torture", a estimé la représent
ante du ministère public Lucile Moutier.
"
Si on veut se séparer d'un animal, il y a d'autres manières, moins cruelles", a pour sa part affirmé Me Gilles Laurent, au nom de la Fondation Brigitte Bardot. Parl
ant au nom de la Fondation Assist
ance aux
Animaux, Me Amaury Berthelot avait pour sa part qualifié le propriétaire de "
monstre", dem
and
ant au tribunal d'être ferme pour "
montrer qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec les animaux".
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