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Débat

Baleines : la réunion de la CBI s'achève sur de profondes divergences

Portoroz (Slovénie), 28 oct 2016 (AFP) - La Commission baleinière internationale (CBI) a achevé vendredi une semaine de discussions qui ont mis en évidence le fossé entre partisans et adversaires de la chasse, conduisant certains à s'interroger sur la raison d'être de l'organisation.

La CBI, réunie depuis lundi à Portoroz (Slovénie), a admis la nécessité de procéder à une introspection à l'issue de sa 66e réunion qui a vu s'affronter à nouveau d'un côté, les pays chasseurs (Japon, Norvège, Islande), de l'autre essentiellement des pays occidentaux et sud-américains. La CBI s'est retrouvée "dans une impasse à cause des positions fondamentalement conflictuelles" des uns et des autres, peut-on lire dans une demande du Japon de créer un groupe de travail pour examiner son "dysfonctionnement". Le rejet d'une proposition de créer un sanctuaire pour baleines dans l'Atlantique Sud illustre le caractère parfois paralysant de l'antagonisme entre les deux camps. Elle a échoué, une fois de plus, a atteindre la majorité de 75 % des voix nécessaires. Les pays anti-chasse ont voté pour un encadrement plus strict de la chasse scientifique, que le Japon est accusé de détourner à des fins commerciales. Une résolution en ce sens a été adoptée. Ils ont aussi mis en échec une énième tentative du Japon d'obtenir une autorisation de petites chasses côtières pour des communautés privées selon lui d'une source d'alimentation traditionnelle par le moratoire en vigueur depuis 30 ans. "A cause de cette impasse, nous ne changerons tout simplement pas de position, quelle que soit la proposition", a déclaré le commissaire japonais Joji Morishita. "Avons-nous besoin d'une telle organisation intergouvernementale si elle ne parvient pas à rapprocher les points de vue ?", a-t-il demandé. Pour l'Islande, les discussions ont été "prises en otage" par une "polarisation extrême". La demande japonaise d'un groupe de travail n'a pas été acceptée, mais des discussions doivent être menées d'ici à la prochaine réunion de la CBI, en 2018 au Brésil. Les réponses aux questions qui divisent le plus "ne peuvent sans doute pas être trouvées par le vote", a estimé le président sortant de la Commission, le Suisse Bruno Mainini. L'objectif de toute organisation "devrait être de satisfaire les intérêts de tous" mais "pour l'instant, cela semble impossible", a-t-il déclaré à l'AFP. "Tôt ou tard, les parties concernées devront bouger et traiter ces questions". Parmi les succès de la CBI, il a cité le fait que de nombreux pays ont renoncé à la chasse commerciale et la reconstitution de nombreux stocks au bord de l'extinction. Selon le commissaire des Etats-Unis, Russell Smith, il n'y a pas de dysfonctionnement. "Tout le monde est d'accord pour dire que la protection des baleines est très importante" tout comme la chasse de subsistance pour les communautés autochtones, et pour considérer que ces sujets "sont de la responsabilité de la Commission", a-t-il déclaré à l'AFP. La CBI peut continuer à s'en occuper, "même si nous ne sommes pas d'accord (...) sur la question de la chasse commerciale", a-t-il ajouté.