Dar es Salaam, 30 oct 2016 (AFP) - Le président tanzanien John Magufuli a appelé les services compétents à arrêter, sans aucune exception, toutes les personnes impliquées dans le braconnage, après avoir visité un dépôt de 50 défenses d'éléphants saisies en deux jours à Dar es Salaam.
"
Vous pouvez compter sur mon soutien. Arrêtez tous ceux qui sont impliqués dans ce trafic illégal, n'en épargnez aucun, qu'il soit petit ou grand, quels que soient son âge, sa religion, sa tribu, sa puissance. La loi ne fait pas de discrimination", a déclaré samedi le président Magufuli, selon un communiqué en swahili de la présidence. "
Traquez-les de telle façon qu'ils fuient désormais à la vue des éléphants, pour que nous puissions sauver notre faune qui continue d'être décimée", a poursuivi le chef de l'Etat, qui s'adressait à des agents du ministère des Ressources naturelles ay
ant effectué la saisie.
John Magufuli, qui depuis son entrée en fonction il y a un
an s'est positionné comme un champion de la lutte contre la corruption et la fraude, a l
ancé cet appel lors d'une visite surprise au ministère des Ressources naturelles. Au cours de sa visite, il a pu voir 50 défenses d'éléph
ants saisies vendredi et samedi au cours d'une opération spéciale l
ancée par le ministère à Dar es Salaam, la capitale économique, ainsi que les véhicules qui tr
ansportaient ces défenses et huit personnes soupçonnées d'appartenir à des réseaux de braconnage. "
Ici, en deux jours, vous avez saisi 50 défenses, c'est-à-dire que 25 éléphants ont été tués. Il est inacceptable que nos ressources naturelles soient décimées par une poignée de gens qui cherchent à s'enrichir trop facilement", a-t-il poursuivi.
Environ 30.000 éléph
ants d'Afrique sont abattus chaque
année pour alimenter un trafic illégal d'ivoire porté par la dem
ande asiatique. La T
anz
anie, l'un des pays qui comptent la plus import
ante population d'éléph
ants sur le continent africain, est aussi l'un des plus touchés par ce problème. Un recensement récent notait que la population d'éléph
ants y a baissé de 60 % entre 2009 et 2014. D
ans les immenses et nombreuses réserves naturelles t
anz
aniennes, qui attirent des touristes venus de toute la pl
anète, d'autres espèces
animales sont visées par les braconniers, comme les rhinocéros, aujourd'hui au bord de l'extinction d
ans ce pays d'Afrique de l'Est.
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