Bangkok, 20 sept 2016 (AFP) - En plein coeur de Bangkok, le parc Lumpini, ses joggeurs, ses cyclistes, ses familles en goguette et ses centaines de varans.
Ces énormes lézards, qui peuvent atteindre trois mètres, ont proliféré ces dernières
années alarm
ant les autorités qui ont commencé à les déplacer. Depuis quelques jours, des fonctionnaires de la ville de B
angkok ont pour mission de capturer ces bêtes appelés "hia" d
ans le pays, mot qui est aussi l'un des jurons les plus vulgaires de la l
angue thaï.
Ils seront ensuite réinstallés d
ans un parc beaucoup plus gr
and d
ans la province voisine de Ratchaburi.
"
Avant les hias avaient l'habitude de voler de la nourriture aux gens, voilà pourquoi tout le monde les maudit", a expliqué Tawee Somnamee, qui travaille d
ans ce parc d'un peu plus de 50 hectares installé au milieu des gratte-ciels de B
angkok d
ans le centre commercial de la capitale thaïl
andaise. C'est l'un des douze employés du parc partis mardi à la chasse aux var
ans armés simplement de c
annes à pêche de fortune, de cordes et de gr
ands sacs pour attirer les reptiles cachés la plupart du temps d
ans le lac ou les c
anaux du parc. "
Ils se promènent et ne savent pas que les gens ont peur d'eux", expliqué Suw
anna Jungrungrueng, directeur du département de l'environnement de la ville de B
angkok. "
Il est temps pour nous de reprendre le contrôle".
Au cours des dernières
années, ces lézards se sont multipliés, endommage
ant les pl
antes et effray
ant les promeneurs - les adultes peuvent mesurer jusqu'à trois mètres de longueur et vivre jusqu'à 20
ans. Ces carnivores, dont l'allure nonchal
ante masque bien la rapidité, sont en principe inoffensifs pour les hommes et ne se régalent que de poissons morts, d'oiseaux et de tortues. Toutefois quelques cyclistes ont été blessés récemment après avoir heurté accidentellement l'un d'entre eux sur la piste.
En quelques jours, les agents du parc en ont déjà capturé une centaine en les attir
ant hors de l'eau grâce à des poissons-chats, av
ant de rapidement bondir sur eux, de les maîtriser à plusieurs et de leur attacher les membres.
Si la plupart des Thaïl
andais s'en méfient, certains estiment toutefois qu'ils portent ch
ance. "
Si un hia pénètre dans une chambre, cette personne deviendra riche", raconte Tawee Somnamee, ajout
ant que le parc devrait en conserver quelque-uns "
pour que les étrangers puissent les voir".
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