La nomination récente de la représentante d'une association anti-ours au conseil d'administration (CA) du parc national des Pyrénées a déclenché cette semaine une polémique entre les associations de protection de la nature et l'association anti-ours "ASPP 65".
TOULOUSE, 31 juil 2009 (AFP) - La nomination récente de la représentante d'une association anti-ours au conseil d'administration (CA) du parc national des Pyrénées a déclenché cette semaine une polémique entre les associations de protection de la nature et l'association anti-ours "ASPP 65".
L'association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen (ASPP) s'est réjouie de la nomination par le ministère de l'Ecologie de Marie-Louise Broueilh comme représentant des associations de protection de la nature et de l'environnement des Hautes-Pyrénées (65), en remplacement d'un membre de France Nature Environnement (FNE).
"Cela vient briser des décennies d'un monopole où il n'y avait qu'eux pour parler des
petits oiseaux, des fleurs et se gargariser de faire de la biodiversité en transplantant dans les Pyrénées des ours venus de Slovénie", a déclaré l'ASPP 65 dans un communiqué.
L'ASPP 65, qui défend notamment les éleveurs et le "pastoralisme", dénonce ces "courants de pensée idéologiques et non écologiques" qui ont fait "l'apologie du tout sauvage en bannissant les activités humaines".
FNE Midi-Pyrénées s'était émue de la nomination de Mme Broueilh et Nature Midi-Pyrénées a répondu vendredi à "la campagne de dénigrement" de l'ASPP 65.
L'association rappelle que plusieurs postes sont "légitimement réservés" aux éleveurs et agriculteurs, mais conteste "que l'un des deux postes réservés aux associations de protection de la nature puisse être attribué à une structure qui n'a rien" d'une telle asociation.
"Nous ne nous battons pas pour faire taire les éleveurs, mais bien pour que personne ne nous fasse taire", précise Nature Midi-Pyrénées.
Cette association conteste "que l'homme et la nature sauvage soient forcément exclusifs".
Elle regrette enfin "de voir tant d'énergie perdue (...) sur des dossiers (ours et vautours auxquels on semble vouloir réduire tout débat) qui n'en méritent pas tant par rapport à d'autres, bien plus préoccupants pour l'avenir du pastoralisme pyrénéen".
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