Guéret, 5 août 2016 (AFP) - Le préfet de la Creuse a comme prévu suspendu vendredi l'autorisation d'exploiter une "Ferme des mille veaux" dans le sud du département, en application d'une décision de justice, mais l'expulsion d'une centaine de bovins déjà sur site n'était pas d'actualité, alors qu'un appel se prépare.
La préfet, conformément à l'ordonn
ance du juge des référés du tribunal administratif de Limoges du 29 juillet, a pris "
un arrêté suspendant l'autorisation d'exploiter" un centre d'engraissement de bovins à Saint-Martial-le-Vieux, a indiqué la préfecture d
ans un communiqué.
La justice administrative avait été saisie en référé par des oppos
ants au projet, le collectif L-PEA (Lumière sur les Pratiques d'Elevage et d'Abattage), qui arguait que l'autorisation d'exploiter était "caduque", le délai de 3
ans prévu pour la mise en service du site ét
ant dépassé.
La préfecture a toutefois réaffirmé son soutien au projet, d'une capacité de 1.000 bovins, porté par 45 exploitations agricoles de Creuse et Corrèze.
Le préfet, Philippe Chopin, va dem
ander au ministère de l'Environnement de faire appel du jugement dev
ant le Conseil d'Etat. Ce ministère est le seul habilité à déposer un tel recours, s'agiss
ant d'un site soumis à agrément ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement). L'appel doit intervenir sous 15 jours. La justice administrative doit par ailleurs encore statuer sur le fond du recours en
annulation déposé par les oppos
ants au projet. A ce stade, les autorités n'envisagent "
pas de retrait par la force des animaux" de la ferme-usine de Saint-Martial, où un peu plus de 100 veaux sont arrivés ces derniers jours, même si la préfecture a indiqué "
suivre" la situation sur site.
La FDSEA, qui soutient le centre de Saint-Martial - "
un projet de territoire, porté par des agriculteurs, des gens de territoire" -, a pour sa part indiqué que l'installation de veaux va continuer, sur la base d'une "
déclaration d'exploitation" qui permet d'installer jusqu'à 400
animaux. Le risque, a estimé le président de la FDSEA Creuse Pascal Lerousseau, serait pour la viabilité économique du centre d'engraissement, si les procédures juridiques en cours le forçait durablement à rester bloqué à ce seuil.
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