Guéret, 2 août 2016 (AFP) - La préfecture de la Creuse a réaffirmé mardi son soutien à un centre d'engraissement bovin controversé dans le sud du département et va interjeter appel contre un jugement du tribunal administratif qui le 29 juillet a suspendu l'exploitation de cette "Ferme des mille veaux" .
Le préfet Philippe Chopin va faire la dem
ande auprès du ministère de l'Environnement en vue d'un recours auprès du Conseil d'Etat, le ministère ét
ant en effet seul habilité à déposer un tel recours, s'agiss
ant d'une "
installation classée pour la protection de l'environnement", a-t-on précisé auprès de la préfecture.
Le préfet réaffirme "
son soutien à ce projet", porté par une cinqu
antaine d'éleveurs bovins creusois et corréziens, "
comme il affichera son soutien à toute l'activité agricole" du département, a indiqué le secrétaire général de la préfecture, Olivier Maurel, à une correspond
ante de l'AFP.
Vendredi, le tribunal administratif de Limoges, saisi en référé par le collectif L-PEA (Lumière sur les Pratiques d'Elevage et d'Abattage), avait enjoint au préfet "
de constater la caducité" d'un arrêté du 8 j
anvier 2013 qui donnait autorisation d'exploitation du centre à Saint-Martial-le-Vieux à la SAS Alli
ance Millevaches. Aux termes de l'arrêté, la mise en service devait intervenir sous trois
ans, mais des retards, de travaux notamment, avaient causé le dépassement du délai et les oppos
ants au projet avaient saisi le tribunal en référé, considér
ant que l'autorisation d'exploiter était dès lors "
caduque".
Ils ont aussi déposé un recours en
annulation, sur lequel le tribunal doit encore se prononcer sur le fond. Le centre, d'une capacité de 1.000 places, soutenu et subventionné par l'Etat (au titre notamment de la reconversion d'un
ancien site militaire) et des collectivités locales, doit accueillir des "
broutards", veaux de 8-9 mois, engraissés sur place plusieurs mois av
ant abattage. De premiers veaux sont arrivés ces derniers jours.
Le préfet, en application du jugement, doit né
anmoins prendre sous huit jours un arrêté constat
ant la caducité de l'autorisation d'exploiter. Pour aut
ant, la préfecture a indiqué qu'"
il n'est pas envisagé de faire évacuer les veaux ou de stopper l'activité par la force", des juristes du ministère de l'Agriculture étudi
ant les possibilités d'éviter cette option, précise-t-on à la préfecture.
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