Périgueux, 16 juin 2016 (AFP) - L'animal abattu en octobre dans une commune rurale de Dordogne est un loup de souche française des Alpes, a indiqué jeudi le procureur de la République à Périgueux, alors que la présence de loups en Dordogne n'était plus attestée depuis plusieurs décennies.
L'animal avait été tué dans un poulailler situé sur la commune de Saint-Léon-sur-L'Isle par le voisin du propriétaire des lieux, qui l'avait décrit à l'époque comme un "
gros chien". Les premières
constatations laissaient déjà penser qu'il s'agissait d'un loup mais la justice avait besoin d'expertises complémentaires pour le confirmer. "
L'analyse génétique nous permet de dire que c'est un loup de souche française qui a les mêmes origines que ceux que l'on retrouve naturellement en France", a indiqué à la presse Aurélien Viau, technicien de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Le loup, qui ne pesait que 17 kg et était blessé après s'être pris la patte dans un collet, était "
en très mauvais état" et "
visiblement aux abois", avait précisé en octobre le procureur de Périgueux, Jean-François Mailhes. "
S'il était mourant, donc devenu nuisible, on ne peut pas faire grief au chasseur de l'avoir abattu", avait-il ajouté à l'époque.
Jeudi, le procureur n'a pas précisé si des poursuites étaient envisagées à l'encontre du tireur, souhaitant auparavant l'entendre à nouveau.
Selon l'ONCFS, le loup est présent dans tout le massif alpin, ainsi que dans la partie orientale du Massif central et des Pyrénées. Dans le Sud-Ouest, une "
présence occasionnelle" a été signalée dans le Lot, limitrophe de la Dordogne, et dans le Gers. "
Sa présence n'est pas vraiment surprenante car on s'attendait à un moment ou un autre qu'il puisse être présent" en Dordogne, a ajouté M. Viau. "
Mais nous sommes dans l'incapacité de dire s'il y a d'autres loups, étant donné le mode de vie de ces animaux et leur capacité à faire des longues distances sur des temps très courts". Selon Rodolphe Gazzielo, le président de l'association Le Klan du Loup, qui milite pour sa protection, "
la présence de ce loup devait être due à l'éclatement d'une meute, suite à des tirs ou à des conflits à l'intérieur de la meute au moment du rut. On est sur un loup qui s'est retrouvé solitaire, il était décharné, blessé, mais il n'y a toujours pas d'installation de meute", a-t-il dit à un correspondant de l'AFP.
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