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Climat : la science n'exagère pas ! (expert)

Paris, 12 avr 2016 (AFP) - Les scientifiques n'exagèrent pas et peuvent même être en deçà de la vérité quand il s'agit de prévoir l'évolution du réchauffement climatique, a prévenu mardi Gilles Boeuf, grand spécialiste français de la biodiversité et ex-président du Museum national d'histoire naturelle.

"On n'exagère pas du tout ! On est même bien en-dessous de ce qu'on pourrait imaginer", a-t-il déclaré en s'appuyant sur deux études récentes et en pointant "l'urgence climatique et l'urgence politique à agir". Conseiller de Ségolène Royal, il doit accompagner la ministre de l'Environnement aux Etats-Unis et à l'ONU, où doit avoir lieu le 22 avril une cérémonie de signature de l'accord de Paris sur le climat, destiné à juguler les émissions de gaz à effet de serre, sources du réchauffement mondial. "Chaque nouvelle étude scientifique le redémontre : on est largement en-dessous de ce qui peut se passer finalement" du fait du dérèglement du climat, a-t-il dit à l'occasion d'un point presse de Mme Royal sur ce déplacement, citant l'exemple de deux études récentes. Ces études revoient à la hausse les impacts du réchauffement tels qu'estimés par le rapport du Giec de 2014, synthèse de l'état des connaissances sur le climat. L'une, parue dans Nature, montre que, si les émissions gardent leur rythme actuel, le recul de la calotte antarctique pourrait à lui seul faire monter les mers d'un mètre d'ici 2100, doublant quasiment les précédentes estimations globales d'élévation des eaux. L'autre, parue dans Science, estime que le réchauffement pourrait être plus sévère que ce que prédisent les modèles actuels, qui surestiment la capacité protectrice des nuages. "On n'est pas là pour faire peur aux gens, mais pour les faire réfléchir sur le fait qu'ils doivent changer leur mode de vie", a ajouté M. Boeuf : "pour s'adapter, il faut accepter de changer, et si on ne change pas, et bien on ne pourra pas s'adapter".