Reykjavik, 25 fév 2016 (AFP) - La société baleinière islandaise Hvalur a annoncé jeudi qu'elle renonçait à harponner les rorquals communs cette année, excédée par les "entraves" règlementaires dressées par le Japon, son principal acheteur.
Le patron de Hvalur, qui alimente le marché nippon depuis 1973, malgré un moratoire international dat
ant de 1986, dénonce les contrôles s
anitaires imposés par les autorités nippones pour mesurer les taux de subst
ances toxiques d
ans la vi
ande du gr
and cétacé. "
Ils utilisent une méthode vieille de 40 ans dont les résultats ne sont pas fiables. Cette méthode date de l'âge de pierre. Quand nous exportons des produits baleiniers au Japon, on ne sait jamais à quoi s'attendre, ils sont capables de refuser tout un chargement", a expliqué Kristján Loftsson à l'AFP. "C
e sont des entraves techniques au commerce totalement inacceptables" alors que l'Isl
ande, assure-t-il, observe des "
procédures internationales reconnues par les exportateurs et les importateurs".
Loin d'être aussi vertueux pour sa flotte nationale, le Japon pêche d
ans des eaux notoirement plus chargées en produits toxiques que celles où opèrent les baleiniers isl
andais, plaide Kristján Loftsson .Les taux de PCB (polychlorobiphényles, pollu
ants chimiques) enregistrés d
ans les océ
ans Austral et Pacifique "
sont au-dessus des limites fixées par le Japon et pourtant tous leurs produits baleiniers finissent sur le marché", affirme-t-il.
Lors de la saison 2015, Hvalur avait capturé 155 rorquals communs sur 171 prises autorisées par les autorités isl
andaises. D'autres sociétés isl
andaises pêchent la baleine de Minke, une espèce plus petite, dont 29 individus avaient été harponnés sur un quota de 275.
L'Isl
ande et la Norvège sont les deux seuls pays qui défient ouvertement le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques. Cette pratique suscite la réprobation de nombreux États, dont les États-Unis qui en 2014 avaient menacé l'Isl
ande de s
anctions économiques, ou encore les membres de l'Union européenne.
Plus gr
and
animal après la baleine bleue, le rorqual commun est une espèce considérée "en d
anger" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), mais son déclin est "réversible". Les populations de l'Atl
antique nord qui concernent l'Isl
ande ont même "pu augmenter", souligne le dernier rapport de l'UICN sur le cétacé dat
ant de 2013.
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires