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Santé

Séquençage du génome de la vache: le secret du bon fromage enfin dévoilé?

Des chercheurs sont parvenus à séquencer le génome de la vache, ce qui devrait permettre de lever le voile sur les secrets génétiques de la bonne viande et du bon fromage et faire avancer la compréhension des maladies bovines et humaines.

WASHINGTON, 23 avr 2009 (AFP) - Des chercheurs sont parvenus à séquencer le génome de la vache, ce qui devrait permettre de lever le voile sur les secrets génétiques de la bonne viande et du bon fromage et faire avancer la compréhension des maladies bovines et humaines. Le génome du bovin domestique (Bos taurus) contient approximativement 22.000 gènes dont 80% sont identiques à ceux du génome humain qui en compte environ 30.000, précisent les auteurs de ce projet de six ans qui a mobilisé plus de 300 chercheurs dans 25 pays. "Le séquençage du génome bovin va permettre aux chercheurs de comprendre les causes génétiques des maladies affectant le cheptel permettant de produire de la viande et du lait plus sains tout en réduisant pour les éleveurs la dépendance des antibiotiques utilisés pour préserver la santé des animaux", souligne le ministre américain de l'Agriculture, Tom Vilsack dont le ministère a financé une partie du projet. "L'élevage est très important pour le secteur agricole aux Etats-Unis avec un cheptel bovin de 94 millions de têtes estimé à 49 milliards de dollars", précise-t-il. "Le séquençage du génome bovin ouvre aussi une autre fenêtre sur notre propre génome car en comparant le génome humain à ceux de nombreuses autres espèces animales, nous pouvons mieux comprendre le mécanisme génétique des maladies", explique le Dr Raynard Kington, directeur par intérim des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) qui ont aussi piloté et co-financé cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 24 avril. Ces généticiens, qui ont utilisé pour le séquençage la vache Hereford, race présente partout le monde élevée pour la production de viande, ont découvert que l'organisation des chromosomes de l'homme est plus proche de celle du bovin que des chromosomes du rat et des souris. Pourtant ces animaux sont les plus utilisés comme modèle d'étude des maladies et traitements humains. Comme chez les humains et autres mammifères, les chromosomes du bovin domestique contiennent d'importantes duplications de segments d'ADN presque identiques. Ces duplications ou aberrations dans le génome humain sont liées à un ensemble de pathologies, dont une forme de retard mental et d'autres défauts neurologiques. En analysant le génome bovin, les chercheurs ont découvert que ces réarrangements chromosomiques chez ces animaux affectaient des gènes liés au système immunitaire, au métabolisme, à la digestion, à la reproduction et à la lactation. Selon eux, ces variations génétiques pourraient expliquer la capacité des bovins à convertir l'herbe qu'ils mangent, faible en calories, en muscles, graisse et lait hautement énergétiques. Ces modifications du chromosome pourraient aussi jouer un rôle dans la production de protéines antimicrobiennes dans le lait de vache. Plus généralement, le décodage des séquences du génome bovin devrait permettre de détecter les variations dans l'ADN entre différentes races de bovins pour sélectionner les traits génétiques produisant la meilleure viande et le meilleur lait. "Cette recherche pourrait aboutir à une augmentation de la production de lait dans le monde, à une amélioration de la qualité de la viande et à un cheptel résistant mieux aux maladies", prédit Shirley Ellis de l'"Institute for Animal Health" en Grande Bretagne. Pour Richard Gibbs, du Baylor College à Houston (Texas, ouest), également membre de l'équipe de recherche, "il faut espérer aussi que ces informations génétiques seront exploitées pour réduire l'impact environnemental de l'élevage".