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Faune

Première condamnation au Congo d'un trafiquant d'animaux

Un homme a été condamné vendredi à un an de prison et à verser 1 million de FCFA (1.500 euros) pour trafic de chimpanzés dans la première décision de ce type rendue par la justice du Congo.

BRAZZAVILLE, 20 mars 2009 (AFP) - Un homme a été condamné vendredi à un an de prison et à verser 1 million de FCFA (1.500 euros) pour trafic de chimpanzés dans la première décision de ce type rendue par la justice du Congo, selon une source judiciaire. "C'est une décision qui nous réjouit parce que ce trafiquant est le premier à être condamné au Congo, alors que le pays a mis en place une loi protégeant la faune depuis 1983", a affirmé à l'AFP Luc Mathot, coordonnateur d'un projet congolais, financé par une fondation britannique Aspinall, de réintroduction de primates dans le milieu naturel. "Nous espérons que cette première décision à l'égard d'un trafiquant de faune en République du Congo ouvrira la voie à de nombreuses autres", a poursuivi M. Mathot. Le condamné, originaire de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, a été arrêté en décembre par des membres de Commandement des unités spécialisées (Comus) de la police congolaise, alors qu'il s'apprêtait à vendre un "chimpanzé vivant", a indiqué M Mathot. Ce dernier a expliqué qu'il n'existait aucun contrôle dans ce domaine à Kinshasa, la capitale de la RDC et ville soeur de Brazzaville, située juste de l'autre côté du fleuve Congo. La justice congolaise doit jugér prochainement neuf autres personnes accusées de trafic illicite d'espèces fauniques. Au début des années 2000, le Congo et le Gabon comptaient, avant l'apparition de la maladie Ebola, au moins 100.000 gorilles. Les scientifiques estiment que ce nombre a considérablement diminué. Les forêts congolaises renferment bien d'autres espèces animales. Elles couvrent 60% du territoire du pays et représentent 10% de l'étendue du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète.