Pékin, 22 fév 2012 (AFP) - Une ferme chinoise de production de bile d'ours, une activité vivement condamnée par les associations de protection des animaux, a exceptionnellement ouvert ses portes mercredi en réponse à une intense campagne de mobilisation sur l'internet.

Pékin, 22 fév 2012 (AFP) - Une ferme chinoise de production de bile d'ours, une activité vivement condamnée par les associations de protection des animaux, a exceptionnellement ouvert ses portes mercredi en réponse à une intense campagne de mobilisation sur l'internet. La société de pharmacopée Guizhentang, spécialisée dans cette substance utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise, a commencé à accueillir des journalistes de la presse chinoise dès le matin, a annoncé à l'AFP Mme Wang, porte-parole de la compagnie. Guizhentang, dans la province méridionale du Fujian, a promis une complète "transparence" pour cette journée portes ouvertes. Mais diverses ONG ont au contraire lancé une mise en garde contre une opération de relations publiques cachant les souffrances infligées aux plantigrades. Selon le quotidien les Nouvelles de Pékin, les journalistes ne sont pas autorisés à poser des questions durant la visite. "Guizhentang a rendu publique la liste des journalistes sans concertation préalable. Cela risque d'être un show", a estimé Zhang Xingsheng, responsable pour l'Asie du Nord de l'ONG The Nature Conservancy, cité dans ce journal. L'AFP s'est vu refuser la permission de se joindre à la visite, au motif que la presse internationale n'était pas invitée. En cherchant à entrer en bourse pour financer l'expansion de ses fermes d'extraction de bile d'ours, la société de pharmacopée Guizhentang a déclenché ces derniers jours une très vive controverse en Chine. Des centaines de milliers de contributions sur Weibo, le Twitter chinois, ont condamné ce projet d'expansion.