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Débat

Le parc Marineland d’Antibes ferme définitivement ses portes

La loi du 30 novembre 2021 interdit les spectacles d’animaux sauvages et la détention de cétacés en captivité d’ici 2026. / ©Pixabay

Le parc aquatique Marineland a annoncé sa fermeture définitive à compter du 5 janvier 2025. L’avenir des animaux de l’établissement est un sujet d’inquiétude pour la Fondation 30 Millions d’Amis.

Mise à jour (5/12/2024) : La cour d'appel d'Aix-en-Provence ordonne au Marineland d'Antibes de garder ses deux dernières orques, âgées de 23 et 11 ans, jusqu'à la fin d'une expertise sur leurs conditions de vie. Selon le parc, les experts sont déjà venus deux fois et ont reçu tous les documents nécessaires. Leurs conclusions pourraient être déposées dans quelques semaines ou quelques mois.

Marineland, c’est fini ! La direction du parc aquatique a annoncé sa fermeture définitive à compter du 5 janvier 2025, lors d’un CSE (Comité social et économique). Une décision qui précède la mise en application de la loi du 30 novembre 2021, interdisant les spectacles d’animaux sauvages et la détention de cétacés en captivité à horizon 2026, (à l’exception des établissements spécialisés dans les soins et la recherche scientifique). Un projet de fermeture également motivé par de « graves difficultés économiques » indique Marineland dans un communiqué.

Quid de la relocalisation des espèces du parc ?

Cette déclaration intervient après la polémique d’un possible transfert des deux derniers orques de Marineland au Japon, projet auquel la ministre de la Transition écologique s’était opposée fin novembre 2024. « Il y a des parcs qui, aujourd’hui, sont en capacités d’accueillir des orques », citant l’exemple de l’Espagne, mais « au Japon, il n’y a pas de réglementation aussi poussée sur le bien-être animal », avait estimé Agnès Pannier- Runacher sur le plateau de TF1 lundi 25 novembre 2024.

Sur ce point, la Fondation 30 Millions d’Amis avait échangé avec le ministère de la Transition écologique, avant l’annonce de la fermeture du parc. « Aucune solution n’est à ce jour envisagée, mais le ministère se dit ouvert aux propositions », indique Christophe Marie, directeur des affaires nationales et européennes à la Fondation 30 Millions d’Amis.

Cependant, le délai du 5 janvier 2025 inquiète les ONG de protection animale. « L’annonce de la fermeture n’est pas une surprise, mais ce qui préoccupe aujourd’hui c’est le placement, dans un délai si court, des animaux dans des structures adaptées », poursuit Christophe Marie.

4.000 animaux détenus en captivité

 

Il n’est pas question que ces cétacés quittent une prison pour une autre 

Reha Hutin

À ce jour, 4.000 animaux de 150 espèces différentes (orques, dauphins, otaries, tortues et nombreux poissons et coraux) sont détenus en captivité par Marineland. Dans un communiqué, le parc se fixe comme "objectifs prioritaires" de "relocaliser l'ensemble de ses animaux dans les meilleures structures existantes à ce jour ». 

« Le placement des orques, des dauphins et de toutes les espèces présentes au sein du parc n’est pas à prendre à la légère, alerte Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Il n’est pas envisageable de relocaliser ces animaux dans d’autres bassins où ils seront à nouveau exploités. Il n’est pas question qu’ils quittent une prison pour une autre ». Un problème déjà identifié lors du transfert des cétacés du Parc Astérix vers d’autres delphinariums en Europe.

Offrir un meilleur destin aux cétacés

Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, l’interdiction des spectacles d’animaux sauvages et la détention de cétacés en captivité inscrite dans la loi du 30 novembre 2021, est la traduction législative de la sensibilité croissante de l’opinion à l’égard des animaux. Elle enjoint l’État de prendre toutes les garanties pour appréhender au mieux le sort des employés des établissements concernés et des animaux captifs.

Quant au parc aquatique de Marineland, s’il peut demander l’expédition de ses cétacés aux quatre coins du monde, c'est bien au gouvernement de valider, ou non, le permis d’exportation : « Après toutes ces années d’exploitation, le minimum est d’offrir à tous ces animaux des conditions de vie qui répondent à leurs besoins. Nous le leur devons », déclare Reha Hutin.