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Biodiversité

Néonicotinoïdes tueurs d’abeilles : la justice européenne siffle la fin de la récréation

La CJUE met un terme définitif à la multiplication des dérogations permettant de continuer à user de trois néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles". © Adobestock.

Une décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) est venue empêcher toute dérogation à l’interdiction de trois pesticides néonicotinoïdes. Un coup d’arrêt plus que bienvenu à une tendance des Etats-membres, dont la France, à multiplier ces dérogations, alors que ces produits sont un facteur important du déclin de nombreuses espèces : abeilles, bourdons, oiseaux… La Fondation 30 Millions d’Amis salue cette décision, et appelle à aller plus loin.

Mise à jour (04/05/2023): Le Conseil d'Etat a annulé les deux dérogations accordées en 2021 et 2022, en s'appuyant sur la décision de la CJUE du 19 janvier 2023. Cette décision du Conseil d'Etat, évidemment logique, met un terme définitif à ces dérogations. C'est donc la fin des pesticides néonicotinoïdes concernés par l'interdiction de l'Union européenne.

Vers des printemps moins silencieux* ? Le 19 janvier 2023, la CJUE a explicitement affirmé qu’aucune dérogation ne pouvait être accordée à l’interdiction de commercialisation et d’usage de trois des sept insecticides de classe néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride). Dans la foulée, la France a annoncé qu’elle renonçait à accorder de telles dérogations, qu’elle avait délivrées en 2021 et 2022, et que le ministre de l’agriculture voulait reconduire en 2023.

Des pesticides meurtriers

Les trois insecticides – parmi les plus utilisés des néonicotinoïdes –  ont été interdits par la France comme par l’Union européenne en 2018, en raison de leur responsabilité significative dans l’effondrement des populations d’abeilles. Mais en 2020, le Parlement français avait autorisé des dérogations pour le secteur de la betterave (les récoltes ayant été, cette année-là, diminuées du fait de la prolifération d’un puceron responsable de la « jaunisse de la betterave », probablement liée à la succession d’hivers doux et de printemps cléments). De nombreuses associations – Pollinis, Générations futures, LPO… - ont vivement contesté ces dérogations à l’époque.

Et pour cause ! Depuis plusieurs années, il existe un consensus scientifique pour lier (entre autres facteurs) le déclin des pollinisateurs – notamment des abeilles – à l’usage massif de cette classe d’insecticides ; aujourd’hui les plus utilisés dans le monde. Il est également de plus en plus suspecté qu’ils affectent d’autres espèces, comme de nombreux oiseaux ou poissons. Ainsi, une corrélation de temps et de lieu a été observée entre l’usage cette classe d’insecticides et le déclin des populations d’oiseaux dans les zones en question. Si une corrélation ne prouve pas un lien de cause à effet, la circonstance reste pour le moins troublante.

Des espèces en grande difficulté

Les pollinisateurs sont indispensables à l’essentiel de la biodiversité dans son ensemble. Quant aux autres espèces, non seulement ces insecticides peuvent avoir des effets directs (empoisonnement, des oiseaux en particulier), mais ils ont aussi des effets indirects. Les néonicotinoïdes agissant sur le système nerveux central des insectes, ils impactent l’essentiel des proies de nombreux oiseaux, notamment migrateurs, ce qui les affaiblit suffisamment pour induire une surmortalité significative. Faiblement biodégradables, ils infiltrent les sols, l’eau, et sont donc néfastes y compris longtemps après leur utilisation. Raison pour laquelle leur interdiction totale, sans dérogation, était si attendue.

Plus globalement, il est urgent d’agir pour enrayer l’inquiétant déclin des espèces d’oiseaux ou d’insectes frappés de plein fouet par l’agriculture intensive. Destruction des habitats, pesticides, monoculture… le phénomène est multifactoriel, et complexe. Pour autant, dans un monde où environ 40% des espèces d’oiseaux comme d’insectes sont en déclin, reculer l’échéance pour agir est un luxe que l’humanité n’a plus. La Fondation 30 Millions d’Amis renouvelle donc son appel à des actions drastiques.

* Référence à l’ouvrage de Rachel Carson « Un printemps silencieux » (Houghton Mifflin, 1962), à l’origine – entre autres – de la prise de conscience de l’impact des insecticides sur les populations d’oiseaux.

Commenter

  1. pouguy 04/02/2023 à 19:10:51

    c'est pas que l'ue, il faudrait les autres pays aussi comme le brésil, les usa et beaucoup d'autres

  2. riot 02/02/2023 à 22:08:31

    tu joues avec des etres qui font le bien alors ta vie sera vide de sens.

  3. Clairette2 02/02/2023 à 09:40:58

    Si plus d'abeilles, plus d'insectes, plus d'oiseaux sur cette planète, c'est la mort assurée de l'humanité

  4. Bandy86 01/02/2023 à 18:02:57

    L'homme est entrain de tuer l'homme !!!

  5. nous pour eux 01/02/2023 à 13:43:10

    ET OUI il est urgent d'agir pour enrayer l'inquiétant déclin des espèces d’oiseaux ou d’insectes frappés de plein fouet par l’agriculture intensive.

    Mais je suis certaine que certains continueront à traiter, il y aura certes des contrôles mais pas assez ce qui me mets en rogne ! Il y en a plus que marre de tous ces pesticides...