Les corridas dans les arènes de Mexico, les plus grandes au monde, ont été suspendues quelques jours (27/05/2022). Une décision de justice sans précédent et très symbolique qui relance le débat sur l'interdiction définitive de la tauromachie au Mexique.

Les arènes de Mexico n'accueilleront aucun spectacle de corrida avant le 2 juillet ! Un juge fédéral vient de prononcer leur suspension avant de se prononcer, d'ici quelques jours, sur le fond. 

Ces dernières années, plusieurs associations ont lancé des actions légales pour l'interdiction de la tauromachie. Une pratique qui pèse 343 millions de chiffres d'affaires ! Les partisans de la prohibition estiment que la loi traite les taureaux comme des "choses" et qu'elle ignore la souffrance animale. 

Des villes d'Amérique Latine s'opposent à la tauromachie

Cinq des 32 Etats fédérés du Mexique ont déjà interdit les spectacles taurins. En décembre 2021, le Parlement de la ville de Mexico s'est également prononcé en commission pour une interdiction mais aucun vote n'a encore eu lieu en plénière. D'autres villes d'Amérique latine, comme Bogota (Colombie) et Quito (Equateur), se sont elles-aussi prononcées pour une interdiction de la tauromachie. 

« L'Amérique du Sud verra très certainement les prochaines interdictions de corridas, confirme Roger Lahana, président de l'association No Corrida, partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Il y a une réelle tendance, très soutenue par le public, pour aller vers une abolition pure et simple. La crise sanitaire qui a déjà fortement touché les taurins en Espagne, au Portugal et en France, semble avoir accéléré les initiatives, parfois historiques, tendant à la fin de la tauromachie dans certains des 8 pays l’autorisant [France, Espagne, Portugal, Mexique, Colombie, Vénézuela, Pérou et Equateur, NDLR].