Les autorités canadiennes ont décidé d'accorder un délai de grâce aux ours découverts sur une plantation de cannabis en Colombie-Britannique, qu'elles avaient envisagé dans un premier temps d'éliminer, suscitant de nombreuses protestations sur internet.

VANCOUVER, 1 sept 2010 (AFP) - Les autorités canadiennes ont décidé d'accorder un délai de grâce aux ours découverts sur une plantation de cannabis en Colombie-Britannique, qu'elles avaient envisagé dans un premier temps d'éliminer, suscitant de nombreuses protestations sur internet.

Les policiers, tombés sur plus de vingt ours dans une zone reculée sur les rives du lac Christina en Colombie-Britannique, ont dans un premier temps pensé que les planteurs de cannabis les utilisaient pour éloigner les voleurs. Puis il s'est avéré qu'ils les traitaient plutôt en animaux de compagnie, en les nourrissant avec des aliments pour chiens.

C'est ce qui a mis les ours en danger de mort: habitués à recevoir de la nourriture auprès des hommes, ils risquaient d'en demander à des promeneurs et de devenir agressifs en cas de refus. Mais, leur situation ayant fait l'objet de reportages dans les médias, des centaines d'internautes ont signé une pétition demandant qu'ils soient épargnés.

Le ministre de l'Environnement de la Colombie-Britannique, Barry Penner, a déclaré mardi soir à l'AFP que le propriétaire du champ du cannabis, laissé en liberté pendant la durée de l'enquête, avait reçu l'ordre de continuer à nourrir les ours jusqu'à mi-novembre, époque à laquelle les plantigrades commencent leur hibernation."Ils seront graduellement sevrés", a dit M. Penner. Lorsqu'ils se réveilleront au printemps, ils pourront réapprendre la vie sauvage, loin des hommes, espère-t-il.

"J'espère un +happy end+, mais ce n'est pas garanti", a dit M. Penner. Quelque 160.000 ours noirs vivent en Colombie-Britannique, soit un quart de leur population au Canada. Au cours des trois dernières années, plus de 1.200 d'entre eux ont dû être éliminés en raison de conflits avec les hommes.