C'est probablement la fausse nouvelle la plus partagée et la plus dangereuse pour nos chiens et chats. L'idée que nos animaux puissent propager le coronavirus est erronée et démentie à de multiples reprises par les plus hautes instances sanitaires, parmi elles l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Agence nationale de Santé (Anses) et l'Organisation Mondiale la Santé Animale (OIE). Comme l'a déjà informé 30millionsdamis.fr, l'hypothèse d'une transmission de l'homme à l'animal de compagnie et vice-versa est écartée. « Il n'y a aucune indication que ça puisse arriver, a notamment expliqué le Docteur Sophie Lepoder, vétérinaire et virologue à l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (94). Les coronavirus, c'est une très large famille. Les chiens ont leur coronavirus, les chats ont aussi leur coronavirus. Et ils n'entrent pas dans l'organisme de l'être humain. Entre chiens et chats, il y a bien quelques passages mais sans aucune importance clinique. » En revanche, il est important de préciser que nos animaux « sont une surface comme une autre, sur laquelle le virus peut s'installer », a indiqué Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis sur Europe 1. A ce titre, il est impératif de bien respecter les gestes barrières élémentaires pour le maître - c'est-à-dire se laver les mains après l’avoir caressé et après la promenade - et les appliquer à son animal en lui lavant les pattes dès le retour au foyer. 

Non, vous ne serez pas atteint du Covid-19 après une piqûre de moustique

Là encore, rien ne permet d'affirmer que les moustiques puissent jouer le rôle de « seringues volantes » transmettant le virus à l'humain. Si l'insecte influe bien sur des maladies comme le paludisme, la fièvre jaune ou le chikungunya, il n'a aucun impact sur le Covid-19. Et pour cause, il s'agit d'un « virus respiratoire qui se propage principalement grâce aux gouttelettes projetées lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue, aux postillons de salive ou à l'écoulement nasal », rappelle l'OMS.

Non, la Chine n'enterre pas vivants des animaux porteurs du coronavirus

Un montage vidéo visionné plus de 220 000 fois sur YouTube, montre des centaines de porcs vivants transportés dans un camion avant d'être jetés dans des fosses insinuant qu'ils seraient porteurs du coronavirus. Des canards et des poussins sont également visibles sur ces images choquantes. D'après l'agence Associated Press, rien à voir avec la pandémie actuelle. Les vidéos de porcs remonteraient à 2018 lors de l'épidémie de peste porcine où plus d'un million d'animaux ont été tués. 

Non, un dauphin n'a pas été aperçu à Venise mais...

Vous n'avez pas pu échapper à toutes ces images d'animaux sauvages se réappropriant certains espaces, à la faveur du confinement imposé aux humains. Si la plupart de ces images positives sont avérées, certains petits malins du web ont partagé des photographies de dauphins nageant dans un canal... à Venise : c'est faux ! Toutefois, comme 30millionsdamis.fr l'a tweeté ci-dessus, ces dauphins étaient bien visibles en Sardaigne, dans le sud du pays. Il est cependant fort agréable, en cette période troublée, de constater que la faune sauvage s'offre une pause bien méritée y compris en France où les chasseurs ont été sommés de ranger leur fusil.

Non, des éléphants n'étaient pas en état d'ébriété en Chine

Certains auraient-ils trop visionné Dumbo ? Beaucoup d'internautes et de sites réputés sérieux, ont relayé des images montrant un groupe d'éléphants évanouis dans une plantation de thé de la province de Yunnan (Sud-Ouest de la Chine) après s'être prétendument enivrés avec de l'alcool de maïs. Il s'agit en vérité de 2 évènements distincts qui ont été réunis en une seule "infox". Si 14 pachydermes se sont bien introduits dans le village chinois, vidé de ses habitants pour cause de confinement lié à l'épidémie de coronavirus, ils n'étaient pas les mêmes que ceux qui ont été photographiés en train de dormir après avoir renversé du vin. Rien ne dit, non plus, que ces éléphants avaient consommé sans modération...