Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Faune

L'Afrique australe pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire

Le braconnage constitue la principale menace qui pèse sur les éléphants, dont les défenses se vendent à prix d'or en Asie, notamment pour la médecine traditionnelle. ©Mario Micklish /Flickr

Gaborone (Botswana), 7 mai 2019 (avec AFP) - Quatre chefs d’État d'Afrique australe se sont prononcés mardi pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire afin de faciliter la gestion de leur population d'éléphants en liberté, la plus importante de toute la planète. La Fondation 30 Millions d'Amis s'inquiète de cette déclaration, alors que la population d'éléphants africains s'est effondrée de 110.000 individus en 10 ans.

"Nous ne pouvons pas continuer à rester passifs pendant que d'autres débattent et prennent des décisions qui concernent nos éléphants", a lancé le président botswanais Mokgweetsi Masisi devant ses pairs de Namibie, de Zambie et du Zimbabwe. A la fin de leur réunion, les chefs d'Etat ont convenu de "faire pression sur la communauté internationale" pour qu'elle allège l'interdiction actuelle du commerce de l'ivoire des éléphants.

Le braconnage constitue la principale menace qui pèse sur les pachydermes, dont les défenses se vendent à prix d'or en Asie, notamment pour servir les besoins de la médecine traditionnelle. En 1989, la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (CITES) avait inscrit les éléphants africains sur sa liste 1, interdisant ainsi toute forme de commerce de leur ivoire. Les pays d'Afrique australe ont proposé de faire passer les pachydermes sur la liste 2, qui autoriserait la vente d'ivoire dans certaines conditions, notamment en tant que trophées de chasse.

Les conflits entre éléphants et humains augmentent

"En prenant l'exemple des éléphants de la zone de conservation Kavango-Zambezi, nous notons que leur nombre reste important dans des pays comme le Botswana et le Zimbabwe", ont-ils relevé. "Alors que leur nombre augmente, les conflits entre éléphants et humains augmentent (...) en raison de la raréfaction des ressources et du changement climatique", ont également plaidé les responsables à l'appui de leur requête.

Les deux tiers des pachydermes du monde vivent en Afrique. Le Botswana abrite à lui seul la plus grande population continentale d'éléphants, évaluée en 2015 à quelque 135.000 têtes. Il en a fait la tête de gondole de son industrie touristique, spécialisée dans les safaris haut-de-gamme.

Rétablir la chasse commerciale aux animaux menacés

Depuis qu'il l'a remplacé à la tête du pays l'an dernier, M. Masisi a pris ses distances avec la politique de défense à tout prix de la faune sauvage initiée par son prédécesseur Ian Khama. Son gouvernement envisage ainsi de rétablir la chasse commerciale aux animaux sauvages menacés, dont les éléphants, interdite en 2014 par le président Khama.

Les sécheresses récurrentes qui affectent l'Afrique australe depuis plusieurs saisons "exercent encore plus de pression sur nos fragiles écosystèmes", a insisté le chef de l'Etat. "Cela nous impose d'adopter des mesures plus contraignantes pour faire en sorte de sécuriser les ressources nécessaires à la survie de notre faune sauvage", a-t-il conclu.

40.000 éléphants africains par an victimes du braconnage

Lors des dix dernières années, la population d'éléphants africains s'est rétrécie de 110.000 têtes pour atteindre quelque 415.000 spécimens, selon les statistiques de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Quelque 40.000 éléphants africains sont victimes chaque année du braconnage.

Les défenseurs de la faune s'opposent catégoriquement à l'éventuel rétablissement de la chasse qui, selon eux, ruinerait le tourisme botswanais, un des piliers de son économie. La Fondation 30 Millions d'Amis regrette que la chasse soit privilégiée comme moyen de réduire les conflits entre les humains et les animaux sauvages, alors qu'une coexistence pacifique avec les pachydermes est possible – une question de volonté politique.

Commenter

  1. Supercow 15/05/2019 à 14:45:05

    Pardon, je sais que je n'ai pas la solution mais... Cohabiter avec un animal sauvage de 3 à 6 tonnes?! Déjà ma belle mère qui fait 1% de ce poids c'est pas facile alors... Vu l'extension démographique et les récents événements qui vont peser sur le tourisme dans ces pays on peut en effet être très inquiet pour les populations d'éléphants... 

    Affreux qu'un asiatique à quelques milliers de kilomètres ai besoin d'un peu de corne pour avoir la "banane"... Je lui vendrai bien mes ongles de pied à moitié prix c'est de la kératine aussi après tout... Bref. N'y aurait il pas un lien avec la hausse de la dépendance des pays africains vis à vis de la Chine ? 

  2. UnePersonnePassionnéeDesAnimaux22 12/05/2019 à 20:26:38

    Mais qui a élu - excusez-moi du terme - cet i**** ? Comme si il n y avait pas à autre solution que la chasse !!! C'est une honte !!! J'espère que le gouvernement changera d'avis et décidera que les hommes cohabitent avec ces éléphants...