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Actualités

Maltraitance animale : hausse de 30% sur cinq ans !

Une étude récente du ministère de l'intérieur confirme la dynamique de hausse des infractions relevant de la maltraitance animale. ©Adobestock.

Une récente étude du ministère de l’intérieur montre une augmentation de 30% des infractions visant les animaux ‘’non sauvages’’ entre 2016 et 2022. Un tiers au moins concerneraient des sévices graves. Si les forces de l’ordre semblent avoir pris la mesure de l’enjeu, la Fondation 30 Millions d’Amis déplore que la justice, elle, est à la traîne !

Des chiffres édifiants. Le ministère de l’intérieur a publié le 28 octobre dernier une étude recensant les infractions visant des animaux domestiques ou tenus en captivité (les maltraitances concernant les animaux sauvages sont donc exclues, mais celles concernant les animaux d’élevage sont comptées). Il ressort une augmentation de 30% des infractions en question entre 2016 et 2021. Un constat issu pour l’essentiel des services de la gendarmerie et de la police nationale. Cette augmentation est relativement constante dans le temps: il y a lieu de parler de dynamique significative. Et il y a de quoi être préoccupé.

Un tiers de sévices graves

D’autant plus que la nature des infractions enregistrées est inquiétante: 34% relèvent de sévices graves, c’est-à-dire des actes accomplis dans le but de faire souffrir ou de tuer ; 35% de mauvais traitements; 14% sont des atteintes involontaires à la vie ou à l’intégrité physique d’un animal; Les 13% restants sont dans une catégorie « autres » qui regroupe des infractions liées à l’abattage, la vente, l’achat, la circulation et l’identification d’animaux ainsi que la réglementation des établissements accueillant des animaux.

Des auteurs majoritairement masculins, des actes commis majoritairement en zone rurale

L’étude comprend quelques enseignements sur le profil général des auteurs de ces actes, celui des espèces concernées, ainsi que sur la répartition géographique des infractions enregistrées. Il en ressort une surreprésentation des hommes (en particulier pour les faits les plus graves) et des individus âgés de 60 ans et plus. Les chiens et les chats sont les espèces les plus maltraitées. Et c’est en zone rurale que, proportionnellement, le plus d’infractions sont commises.

Vers une prise de conscience (aussi) de la justice ?

« Pour lutter contre la forte augmentation de la maltraitance animale, j’ai décidé, pour la première fois dans l’histoire des forces de l’ordre, la création d’une division de 15 enquêteurs chargés spécifiquement de ce sujet », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur son compte Twitter le jour de la publication de son rapport. De son côté, la Fondation 30 Millions d’Amis, qui peut s’appuyer sur un réseau de 350 enquêteurs-bénévoles pour répondre aux signalements de maltraitance animale et secourir les animaux en détresse, doit faire face au quotidien à cette cruauté faite aux animaux. En 2021, la Fondation 30 Millions d’Amis a mené plus de 1250 enquêtes, sauvé un millier d’animaux et a été présente dans 151 procès pour maltraitance animale.

Si les forces de l’ordre semblent avoir pris la mesure de l’enjeu, la Fondation 30 Millions d’Amis déplore que la justice, elle, est à la traîne ! Trop de cas de maltraitance avérée et documentée sont encore classés sans suite. Et lorsque l’affaire est plaidée devant les tribunaux, les peines infligées sont très en deçà des sanctions maximales prévues par le législateur et donc, peu dissuasives.