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Culture

Ce coin du monde où les humains et les animaux cohabitent en harmonie

Un ours "esprit" en quête de nourriture dans une rivière de la Forêt pluviale du Grand ours. ©Florent Nicolas

Au Canada, il est un territoire où les animaux, les habitants, la forêt et l’océan cohabitent dans une parfaite harmonie. Le photographe animalier Florent Nicolas nous y transporte avec magie dans son livre « De l’océan à la forêt pluviale, émerveillement en territoire Gitga’at ». 30millionsdamis.fr a recueilli ses confidences.

Émerveiller pour protéger. Les clichés du photographe animalier Florent Nicolas en sont la parfaite illustration. Il y a 10 ans, ce Normand d’origine partait en Colombie Britannique (Canada), à la rencontre de la Première Nation Gitga’at et des animaux qui l’environnent. La visée était alors scientifique : mesurer l’impact de l’augmentation du trafic maritime sur la vie des orques, baleines à bosse et rorquals communs qui sondent l’Océan Pacifique, aux abords de la « Forêt pluviale du Grand ours ».

Des écosystèmes partagés entre océan et forêt pluviale

« Au fil des ans, la communauté Gitga’at m’a fait découvrir sa culture et son incroyable respect pour la nature qu’elle cultive depuis 10 000 ans, confie le photographe à 30millionsdamis.fr. J’ai pris conscience des liens indissociables entre l’océan et la forêt, mais aussi entre les espèces elles-mêmes. » Tant les animaux que les peuples dépendent de ces deux milieux, en apparence distincts, mais en réalité connectés.

En effet, les communautés autochtones, à l’instar des loups côtiers et des ours noirs, dépendent des ressources marines, puisqu’ils se nourrissent principalement des saumons qui remontent les rivières, de l’océan vers la forêt pluviale. À leurs côtés, des centaines de cétacés reviennent, chaque année, se nourrir dans les eaux du territoire Gitga’at. « C’est la magie de cette côte, aussi imprévisible qu’incroyable, qu’il faut protéger », implore Florent Nicolas.

Les Premières Nations le savent pertinemment : « Elles ne voient pas leur territoire comme un lieu de vie mais comme un élément qui les nourrit, d’un point de vue culturel et alimentaire, assure le photographe. Leur culture est fondée sur la protection des éléments de la nature et des animaux ». Parmi ces animaux, les ours « esprit » revêtent une importance hautement symbolique. Ces ours noirs révèlent une robe blanche-crème, parfois orangée, qui rend leur observation d’autant plus émouvante.

Des menaces pèsent sur les grands prédateurs

Malheureusement, la Forêt pluviale et les animaux qu’elle abrite doivent aussi faire face à de multiples menaces. La surpêche et les maladies liées aux élevages de saumons dans le sud de la Colombie-Britannique fragilisent les populations de poissons et, par ricochet, les prédateurs qui s’en nourrissent. En altérant les habitats, les activités forestières constituent un fléau tout aussi alarmant pour les mammifères. Sans oublier le trafic maritime : « Les tankers qui transportent des produits pétroliers transitent dans les eaux de ce territoire et nuisent aux cétacés qui y vivent, déplore Florent Nicolas. Malgré l’opposition des ONG et des Premières Nations, le gouvernement a autorisé des projets qui vont nécessairement accroître le trafic maritime, aux dépens de la faune marine ».

C’est pour éveiller les consciences et inciter à une meilleure protection que le photographe a réuni, au sein d’un livre, ses clichés accompagnés d’anecdotes. « La photographie est un très bon vecteur de sensibilisation, assure cet amoureux de la nature. Les images captent l’attention du lecteur, puis les textes informent ». Les bénéfices issus de la vente du livre seront reversés aux Gardiens du territoire Gitga’at pour leur permettre de protéger ce milieu hors du commun. L’ouvrage recense à la fois des images des animaux dans leur habitat, mais aussi quelques clichés plus « intimes » au plus près des animaux « pour ressentir des détails de leur vie quotidienne : les gouttelettes d´eau dans la fourrure d´un ours, le regard captivant d´un loup côtier, l´eau qui ruisselle sur une queue de baleine à bosse. »