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Culture

Quand les héros (mythiques) de BD s’intéressent au bien-être animal

Signe des temps, les héros de bande dessinée s’approprient les grands enjeux sociétaux comme la protection animale – © Lucky Comics

Dans son dernier opus, Lucky Luke s’aventure dans un Far-West attentif… à la cause animale ! Le « cowboy qui tire plus vite que son ombre » emprunte ainsi la voie vers une plus grande considération des animaux dans ses bulles. Un point de vue inédit dans cette bande dessinée phare, que l’on doit à Jul, son scénariste. Il a confié à 30millionsdamis.fr le sens de sa démarche.

« Que serait Lucky Luke sans Jolly Jumper ? » En 2004, la Fondation 30 Millions d’Amis imaginait une affiche originale représentant le célèbre cowboy et son cheval, hilares, assortie du slogan « Sans les animaux de compagnie, la vie serait moins belle ».

En 2004, Lucky Luke & Jolly Jumper s’affichaient aux côtés de la Fondation 30 Millions d’Amis – © Lucky Comics

Un album qui « résonne incroyablement avec la société actuelle »

18 ans plus tard, revoilà le héros et son fier destrier en route pour leur 82e aventure intitulée « L’Arche de Rantanplan » ; un numéro – à la couverture évocatrice – qui crée aujourd’hui l’évènement en intégrant la cause animale dans son scénario. « Depuis que j’ai repris la série, j’ai souhaité garder les codes de l’humour tout en ayant un ancrage historique réel, explique Jul – le scénariste – joint par 30millionsdamis.fr. Cet album résonne incroyablement avec la société actuelle sans être anachronique. »

Dans ce recueil paru fin octobre 2022 aux éditions Lucky Comics, Lucky Luke croise la route d’Ovide Byrde, un atypique et précurseur défenseur de nos 30 millions d’amis : « C’est en tombant sur l’histoire de Bergh, le fondateur du premier refuge pour animaux aux Etats-Unis, que j’ai eu l’idée de ce scénario, indique Jul. J’ai creusé l’histoire de cette personne et j’ai lu qu’il était aidé par un milliardaire français qui avait fait fortune dans le commerce de fourrures et de peaux. Cet homme se serait alors repenti avant de mourir et aurait légué tout son argent en faveur des animaux. C’est là que j’ai eu mon histoire. »

« Les animaux rehaussent notre humanité »

S’il ne va pas jusqu’à bousculer ses habitudes, notamment alimentaires, le cow-boy va montrer un visage compatissant et une considération réelle envers les animaux. « Lucky Luke, c’est un vrai bestiaire, confirme Jul. Jolly Jumper est son complément idéal. Les chevaux sont d’ailleurs plus sages : quand leur maître se mettent sur la gueule dans un saloon, ils s’abreuvent calmement à l’extérieur. La vraie sauvagerie, elle est du côté des hommes ! »

Dans « L’Arche de Rantanplan », Lucky Luke rencontre Ovide Byrde, un atypique et précurseur défenseur des animaux – © Lucky Comics

Auteur de « Silex and the City » ou « La Planète des sages », le scénariste ne cache pas être touché par « le côté magnifique des animaux ». « Quand on voit des Ukrainiens fuyant avec leur petit chat dans leur poche, ça montre que les animaux rehaussent notre humanité, observe-t-il. C’est pourquoi ils sont très présents dans les bandes dessinées. »

« La BD, une représentation de notre vision du monde »

Qu’un personnage aussi emblématique que Lucky Luke aborde désormais la question animale n’est pas si fortuit que cela : « La bande dessinée est une représentation de notre vision du monde, analyse Éric Dacheux, professeur en sciences de l'information et de la communication à l’Université Blaise-Pascal de Clermont Ferrand (63), auteur de Bande dessinée et lien social (CNRS Éditions, 2014). La série Lucky Luke a pris un tournant en traitant des thèmes de société importants. Ils ont fait le choix de s’ancrer dans des réalités tout en rajeunissant les thématiques. »

Quant à Achdé, le dessinateur de l’album, il n’est pas en reste en plaçant à la fin du recueil une dédicace qui ne relève pas du hasard : « À Joujou, Cathy, Rex, Tosca, Rub, Vexa, Tanguy, Wash, Kiwi, Bill, Boule, Paddy, Dogsy, Oona, Nono, Noisette, Blanchette, Argan, Grisou, Grugru, Gaston, Figaro, Chopin, Pédrito, Obélix et Ragnar ; mes amis à quatre pattes. Eh oui, des compagnons depuis ma naissance… » Tout un symbole !