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Faune

Un projet d’arrêté prévoit la reprise de l’abattage des bouquetins du Bargy !

Depuis 2013, la Préfecture de Haute-Savoie prévoit chaque année l'abattage de bouquetins du Bargy - espèce protégée - pour maîtriser l'infection de brucellose. ©AdobeStock

Au prétexte d’enrayer l’infection de la brucellose dans le massif du Bargy, la Préfecture de la Haute-Savoie prévoit, une nouvelle fois, « le tir d’animaux non capturables », autrement dit, sans test préalable. La Fondation 30 Millions d’Amis déplore ces abattages indiscriminés et exhorte les pouvoirs publics à privilégier des alternatives plus efficaces et éthiques.

Mise à jour 18/05/2022 - Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu l'arrêté préfectoral, adopté le 17 mars 2022, qui autorisait - contre l'avis des citoyens et des scientifiques - l'abattage indiscriminé de bouquetins dans le massif du Bargy.

Pas de répit pour les bouquetins du Bargy ! Trois mois après la découverte d’une infection de la brucellose dans un foyer bovin à proximité du massif, la préfecture de Haute Savoie vise l’extinction de la maladie au sein de la population de bouquetins, au prix de mesures létales qui pourraient pourtant être évitées…

Abattages massifs d’animaux sains !

En pratique, pour l’année 2022, le projet d’arrêté prévoit « l’abattage d’individus non marqués, dans la limite de 170 Â», puis le dépistage d’au moins 30 individus marqués et l’euthanasie des animaux malades… avec des possibilités d’ Â« abattages complémentaires sur des individus marqués Â», notamment des jeunes femelles en zone cÅ“ur du massif du Bargy. A partir de 2023, « des abattages complémentaires de 20 tirs maximum par an pourront être mis en Å“uvre (…) sur des individus n’ayant pas pu être marqués ou testés Â» ! 

 Â« Le trait marquant de ce texte, c’est la reprise de l’abattage massif, déplore Jean-Pierre Crouzat, vice-président de France nature environnement (Le Dauphiné). Avant sa publication, le projet d’arrêt a été soumis au vote du Conseil national de la protection de la nature. Il a reçu un avis défavorable à l’unanimité, c’est très rare. On espérait que le préfet en tiendrait compte pour faire évoluer son texte, ce n’est pas le cas. Â»

Des solutions plus efficaces existent !

Depuis 2013, la préfecture de Haute Savoie opte chaque année pour ces abattages indiscriminés  (à l’exception de 2016 et 2021). « S'il est concevable que l'euthanasie d'animaux séropositifs avérés contribue à réduire un foyer infectieux, la destruction d'individus sains n'est pas acceptable Â», déplorait la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) dans un communiqué (30/04/2020). Une destruction d’autant plus contestable que des alternatives plus efficaces existent ! Selon le Conseil National de Protection de la Nature, l'euthanasie sélective des animaux séropositifs après capture constitue « la réponse la plus adéquate Â» (Avis, septembre 2015). Si l’hypothèse d’une vaccination a été rejetée par l’Anses en 2019, reste aux éleveurs de prendre des dispositions pour que leurs troupeaux ne s’aventurent pas dans les zones à bouquetins.

 

 Les abattages massifs commencés en 2013 ont compliqué la résolution du problème.

F. Mouton - vétérinaire

Un raisonnement partagé par la justice qui avait partiellement suspendu, en août 2020, l’arrêté pris deux mois plus tôt pour autoriser l’abattage de bouquetins, sans test préalable. Selon le juge des référés : non seulement, « L'absence de vérification préalable de l'infection éventuelle des individus implique nécessairement un risque important d'abattage d'animaux sains Â» ; mais en plus, la préfecture n'a pas fourni la preuve nécessaire qu'il n'existait pas « d'autre solution satisfaisante Â» pour contenir la circulation de la bactérie. 

Consultation publique ouverte jusqu’au 7 mars

L’abattage indiscriminé en zone cÅ“ur du massif - et ciblé sur des femelles en âge de procréer - peut même accroître le risque de contamination. « Les abattages massifs commencés en 2013 ont brouillé les cartes, fait croître la prévalence de la maladie chez les bouquetins et compliqué la résolution du problème Â», confirme François Mouton, vétérinaire et épidémiologiste.

Le public a jusqu’au 7 mars pour donner son opinion sur ce plan d’action. Malheureusement, l’expérience montre que ce type de consultation est souvent vaine, les décideurs publics préférant éviter de suivre les avis exprimés.

Commenter

  1. AnneV 19/05/2022 à 11:37:01

    Inutile de donner son avis en effet ! Ils s'en moquent !!! Tuer et tuer encore la faune à n'importe quel prix ? Les pauvres chasseurs !!!!! Il ne leur restera plus qu'une solution = s'entretuer !!!!! pas la solution la plus mauvaises !!

  2. wendie06 24/02/2022 à 08:47:59

    J'ai cherché à donner mon avis (négatif bien évidemment) eh bien je pense que TOUT est fait pour empêcher le citoyen de se prononcer .... Impossible d'avoir accès au moindre formulaire pour donner son avis on tombe systématiquement sur le site du Préfet de Haute Savoie qui ne donne accès à RIEN idem sur le site de ddt-consultation !

  3. pouguy 23/02/2022 à 18:31:06

    il y a d'autres moyens que l'abattage pour enrayer cette maladie, c'est dire chercher un vaccin, et puis ça a été trouvé dans un foyer bovin alors pourquoi accuser les bouquetins il y a d'autres animaux dans la nature et domestiqués qui peuvent la transmettre

  4. alagalopade@gmail.com 23/02/2022 à 13:26:42

    J'ai répondu à la consultation publique en me prononçant contre. cet arrête d'abattage, en m'appuyant sur des arguments proposés par une association, ÀSPA ou Animal Cross, je ne sais plus. 

    Plus nombreuses seront les interventions, plus cet arrête aura des.chances d'être retoqué. Espèrons le !..

     

     

     

  5. nous pour eux 23/02/2022 à 13:06:52

     

    Il faut stopper ce massacre ces animaux n'ont rien demandé, pourquoi les humains veulent t'ils toujours massacrer cette belle nature. Je ne supporte plus tout cela….C’est inadmissible de voir tout cela !

  6. grischat 23/02/2022 à 11:35:31

    Encore une fois ce sont les animaux qui vont payer la note de la betise humaine honte a ce prefet

  7. Fouez 23/02/2022 à 10:18:57

    Bonjour,

    J'ai envoyé un courrier à la Direction Départementale de la Haute-Savoie. Il faut arrêter ce massacre barbare et privilégier les solutions alternatives.

  8. AnneV 16/02/2022 à 11:04:53

    J'ai envoyé un mail au préfet = Faites en tous autant !!!!