Les pensionnaires de la chatterie du refuge de Gap (Hautes-Alpes) bénéficient depuis juin 2021 d'un parcours extérieur ; ils peuvent désormais gambader sur l'herbe fraîche et explorer à leur guise des modules et plateformes en bois. Un parc intégralement financé par la Fondation 30 Millions d'Amis.

Une petite révolution pour les chats ! Au sein de la chatterie du refuge de Gap (05), les félins rescapés de l'abandon s'en donnent à cœur joie depuis qu'ils ont apprivoisé leur parcours extérieur, construit à l'automne 2020 et finalisé au printemps suivant, juste à temps pour l'arrivée des beaux jours. Après des premiers pas timides sous le regard attentif de l'équipe, les pensionnaires ont progressivement pris leurs marques. « Le moment le plus émouvant a été lorsque Sonia, notre mamie de 12 ans – la plus téméraire – est descendue sur l'herbe, les autres se précipitant à sa suite », confie Chantal, la présidente.

« Il n'y a plus de bagarres, c'est devenu très serein »

Si les réactions à la présence du nouvel espace varient en fonction du caractère de chaque félin – « certains se roulent dans l'herbe tandis que d'autres marchent prudemment sur les dalles », remarque Chantal – les relations se sont apaisées. « Il n'y a plus de bagarres, c'est devenu très serein », sourit celle qui compte parmi ses pensionnaires de plus en plus de chats âgés, séparés de leur maître décédé ou parti en maison de retraite. Entre Jojo, le « minou tigré qui était souvent sur sa réserve » devenu « très posé » depuis l'accès au parc, la « vieille mimine qui adore se poser au soleil », ou encore les curieux visitant un par un les modules, chacun peut y trouver son compte, un passage vers la pièce principale de la chatterie leur permettant d'entrer et de sortir à leur guise.

« Cela fait des années que je veux faire un parcours [extérieur] pour les chats. Quand la Fondation 30 Millions d'Amis m'a annoncé qu'elle allait financer intégralement le parc [à hauteur de 21.150 €, NDLR], j'ai versé une larme », avoue la présidente du refuge. Un changement d'environnement qui pourrait, en outre, favoriser indirectement les adoptions : « Notre objectif, ce n'est pas de faire pleurer [les futurs adoptants], au contraire. Quand les gens viennent, ils voient que les chats sont heureux. Et le parc leur apporte beaucoup de bien-être », observe Chantal, qui planifie déjà la construction d'un chalet confortable afin que les félins désireux de rester dehors puissent s'y mettre à l'abri.