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Débat

Comment empêcher la pandémie de demain ? Scientifiques et associations se mobilisent

L'élevage intensif favorise les contacts entre humains et faune sauvage, à travers la déforestation pour créer de nouvelles terres agricoles destinées à nourrir les animaux de ferme. ©L214

Pour éviter de futures crises sanitaires telles que celle que nous traversons actuellement, il faut – de toute urgence – amorcer une sortie du modèle de l'élevage intensif. Ce constat d'alerte fait l'objet d'une campagne de l'association L214 et d'une tribune signée par un collectif de scientifiques. La Fondation 30 Millions d'Amis partage leurs craintes et en appelle au gouvernement pour prendre les mesures qui s'imposent.

75 %. Parmi les maladies humaines émergentes, trois sur quatre sont d'origine animale ! A l'instar du coronavirus (SARS-Cov-2) responsable de la pandémie actuelle, de nombreux agents pathogènes se transmettent depuis un « réservoir » animal – pangolin, chauve-souris, vison, etc. – à l'humain, parvenant à franchir la barrière inter-espèces. Martelé par les scientifiques, ce constat alarmant aurait dû pousser les décideurs politiques à agir à la racine du mal... Au lieu de quoi, les mesures prises – confinement, couvre-feu, masques... – ne concernent que les répercussions immédiates du fléau sanitaire et non ses éléments déclencheurs, déplore l'association L214, à l'origine de la campagne « On subit les conséquences, mais qui agit sur les causes ? ».

Discours après discours... il est désormais temps d'agir ! ©L214 Ethique & animaux

L'objectif de cette campagne est d'interpeller le chef de l'État sur le rôle de l'élevage intensif dans l'émergence de nouvelles pandémies. « Dans son allocution télévisée du 16 mars 2020, le président de la République s'adressait aux Français en ces termes : "le jour d'après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d'avant", relève L214 dans un communiqué. Or, les réponses apportées jusqu'à présent au sujet des pandémies se sont focalisées sur le traitement des conséquences (approvisionnement en masques, relance économique, recherche scientifique, vaccin...) : une politique qui vise à gérer le court terme et l'urgence. La réflexion autour des causes et de la prévention des futures pandémies est aujourd'hui absente du débat politique. »

Moratoire sur les élevages intensifs

Une lettre ouverte – signée par un collectif de scientifiques issus de l'écologie, de l'éthologie ou encore de l'économie et adressée au chef de L'État – a été publiée dans Le Parisien (15/01/2021). « Prévenir une prochaine épidémie  implique inévitablement de repenser l'action publique en élaborant un plan de sortie de l'élevage intensif, affirment les signataires. Une telle initiative viserait à suspendre immédiatement la construction ou l'extension des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes. » Les chercheurs prônent également une « réduction de la consommation des produits carnés, en favorisant le développement d'une végétalisation d'ampleur de l'alimentation en restauration collective publique ou privée ».

 

Quand un virus s'introduit dans un élevage intensif, c'est buffet gratuit pour lui. Plus rien ne l'arrête.
Franck Courchamp, CNRS

Les pandémies telles que le Covid-19 prennent leur source dans des contacts entre les humains et la faune sauvage – eux-mêmes favorisés par la déforestation pour créer de nouvelles terres agricoles, destinées notamment à nourrir les animaux d'élevage – mais également dans les élevages industriels eux-mêmes, s'avérant très favorables à la diffusion des virus. « Confiner un maximum d'animaux de ferme génétiquement semblables dans un minimum d'espace, qui plus est à proximité d'espèces sauvages porteuses de virus, fournit un cadre idéal aux pathogènes pour infecter d'autres espèces, avait confié Franck Courchamp, écologue et directeur de recherche CNRS dans une interview accordée au ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur (13/05/2020). Quand un virus s'introduit dans une installation de ce type, c'est buffet gratuit pour lui. Plus rien ne l'arrête. »

« Dans les décennies à venir, les pandémies vont être plus nombreuses, plus meurtrières, se propageront plus rapidement et feront plus de dégâts à l'économie mondiale ; à moins qu'il n'y ait un changement radical dans l'approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses, avertissait quant à lui Peter Daszak, zoologue et coauteur d'un rapport sur les pandémies publié par l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) (29/10/2020). Il faut réduire la consommation non durable de produits provenant des zones réservoirs de maladies émergentes, ainsi que celle, excessive, de produits issus de l'élevage. »

La Fondation 30 Millions d'Amis se solidarise de ce message d'alerte maintes fois répété, réclamant un plan de sortie de l'élevage intensif assorti de mesures concrètes. Plus de 8 Français sur 10 s'opposent à ce modèle de production, aussi périlleux en termes de risque sanitaire que cruel envers les humains qui y travaillent et les animaux qu'il exploite dans des conditions incompatibles avec leur bien-être (sondage Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop, janvier 2020).

Commenter

  1. MissMary67 25/01/2021 à 13:02:02

    Les animaux vivet dans des conditions monstrueuses ! il est donc evident que nous avons en retour les virus générés par leurs conditions de vie. Perso, je ne consomme pas les animaux et donc je ne me trouve pas coupable de tant de cruauté et l'arrivée de cette pandémie....