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Faune

Déconfinement : protégeons la faune sauvage !

Oiseaux et mammifères sont menacés par notre déconfinement. A nous de préserver leur tranquillité ! ©Adrien Favre /Adobe Stock

Le retour à une activité post-confinement pour des millions de personnes va rompre le calme auquel s'était habituée la faune sauvage ces deux derniers mois. Les animaux seront d'autant plus vulnérables qu'ils vivent actuellement la période des naissances et de nidification. 30millionsdamis.fr revient sur les bons gestes à adopter pour préserver ces êtres sensibles et fragiles.

Emerveillement : c'est le sentiment que nous avons tous partagé face à cette faune plus sereine en raison d'une mise entre parenthèses de l'activité humaine, lutte contre l'épidémie de Covid-19 oblige. « Le confinement a révélé l'apaisement que les humains pouvaient trouver à observer une nature plus spontanée, plus proche, en un mot un peu libérée des fortes contraintes que nous lui imposons au quotidien », confirme Rémi Luglia, Président de la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN). Mais avec le retour de millions d'individus et les troubles inévitables qu'il va engendrer, il n'appartient qu'à nous de préserver cette tranquillité, indispensable à la vie sauvage ! Car la remise en marche de notre monde moderne pourrait avoir des conséquences néfastes sur une faune ébranlée par la rupture de cette pause inopinée.

Prudence sur le littoral

 

Limitez l'interaction avec la faune sauvage pour préserver sa tranquillité.

Adrien Lambert - LPO

« Le printemps n'attend pas et le cycle de la nature nous rappelle qu'en notre absence, les espèces occupent les espaces appropriés pour assurer leur reproduction, informent, dans un communiqué, le Conservatoire du Littoral, l'Office National des Forêts, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Rivages de France. Le littoral français n'aura pas échappé à la règle » (7/05/2020). En effet, depuis mi-mars, certaines espèces - à l'instar des Gravelots à collier interrompu  et des Sternes naines - ont niché dans leurs zones habituelles, mais aussi sur de nouveaux territoires devenus disponibles avec le confinement. « La couvaison des œufs, qui ressemblent à des galets, est en cours et une première nichée, voire parfois une seconde, auront lieu jusqu'au 15 juillet de cette année, expliquent les organisations de protection de la nature. Mais en s'installant sur des zones normalement fréquentées par le public (...), ces espèces vulnérables se sont mises en danger ». A tel point que l'année 2020, qui semblait exceptionnelle pour la reproduction, pourrait in fine s'avérer catastrophique pour les nichées.

Aussi, afin d'éviter cette hécatombe, le Conservatoire du Littoral recommande d'éviter les hauts de plage et les dunes de sable. En tout état de cause, les usagers du littoral, après avoir vérifié que l'accès du site est autorisé, doivent rester sur les sentiers balisés. Les promeneurs qui s'approchent des rivages doivent rester attentifs à la présence d'espèces qu'ils pourraient déranger. Pour ce faire, les nids devraient être, dans la mesure du possible, identifiés et isolés par un balisage pédagogique. Enfin, « si vous voyez un oiseau posé au sol qui vous semble blessé ou pousse des cris répétés, éloignez-vous au plus vite car il s'agit d'une manœuvre destinée à vous éloigner du nid ou une alarme indiquant la présence d'un nid ou de poussins », recommande l'établissement public.

Discipline en montagne et en forêt

Ces risques sont tout autant prégnants en montagne où les animaux, notamment les oiseaux, s'y sont réappropriés l'espace. Des nids d'espèces protégées - Aigle Royal, Faucon Pèlerin, Buse Variable...  - pourraient, là aussi, se retrouver dans des endroits de nouveau très fréquentés à compter du déconfinement. « Si on croise un animal sauvage, le mieux est d'essayer de s'arrêter et, si possible, de le laisser s'éloigner voir de faire demi-tour, préconise Adrien Lambert, coordinateur à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) sur France InfoIl faut essayer de limiter l'interaction que l'on peut avoir avec la faune sauvage pour préserver sa tranquillité ».

 

Les règles sont assez simples : restez sur les chemins et tenez les chiens en laisse !

Christiane Baroche - ONF

Dans les forêts ou à leurs abords, « les règles sont assez simples, explique à 30millionsdamis.fr Christiane Baroche, attachée de presse à l'Office National des Forêts (ONF). Restez sur les chemins et tenez les chiens en laisse ! ». Ces recommandations sont, en réalité, des précautions applicables en tout temps. La forêt abritant de nombreux animaux, l'ONF demande aux promeneurs de veiller, toute l'année, à s'en tenir éloignés, tout en restant sur les sentiers. Et parce que « les animaux de compagnie peuvent perturber la faune sauvage, notamment pendant la période de reproduction et la saison des naissances », la Charte du promeneur établie par l'ONF impose de tenir les chiens en laisse du 15 avril au 30 juin.

Vigilance sur la route

Chaque année, des millions de petits mammifères - hérissons, lièvres, blaireaux - et autant d'amphibiens lors de leur migration nuptiale sont victimes de la circulation routière. Avec le confinement, nombreux d'entre eux ont pu être épargnés grâce à l'absence significative de trafic. Mais alors que ces animaux - et a fortiori leurs petits - se sont habitués à ce calme, le retour de la circulation n'en sera que plus dangereux.

 

Apprenons à mieux partager l'espace avec ceux qui en sont des hôtes tout aussi naturels que nous.

Arnaud Schwartz - FNE

Pour limiter tout accident, « levez le pied au volant et demeurez attentifs à la présence d'animaux », préconisent des associations de protection des animaux sauvages dans un récent communiqué (8/05/2020). Si vous trouvez un hérisson blessé en pleine journée, réchauffez-le, abreuvez-le et, si son cas ne s'améliore pas, consultez un vétérinaire. Face à un oisillon tombé du nid ou un oiseau vulnérable, assurez-vous qu'il soit en détresse en observant son environnement . Le cas échéant, placez l'oisillon en hauteur, à l'abri des prédateurs, afin que ses parents puissent continuer à le nourrir ; et placez un oiseau blessé (aile pendante, saignement...) sous un linge, dans un carton, pour le conduire au centre de sauvegarde de faune sauvage le plus proche.

A nous, collectivement, de savoir tirer tous les enseignements que cette suspension de l'activité humaine nous a montrés. « Soyons attentifs, précautionneux : apprenons à mieux partager l'espace avec ceux qui en sont des hôtes tout aussi naturels que nous », conclut Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement. La nature doit pouvoir conserver ce qu'elle a dûment gagné pendant le confinement. Et il nous revient de lui en donner les moyens. Serons-nous à la hauteur de ce défi ? C'est de notre responsabilité commune.

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  1. AnneV 12/05/2020 à 18:53:26

    Le confinement ? C'était super ! (pas pour notre économie dévastatrice !) Pourvu que nos "chers dirigeants" s'en rendent compte  mais c'est pas gagné ! Pourquoi ne pas associer économie et environnement et biodiversité ? Tant que Macron continuera sa politique actuelle ( On élève des sangliers pour la chasse ! Ben oui ! Il faut qu'ils aient leur quota ces abrutis) sans compter.....le reste, on en sortira pas ! Virer Macron ? Et donner aux français l'envie d'en sortir avec la nature, les animaux et une économie responsable ? C'est possible mais ce sont nos "dirigeants"actuellement qui donnent le La ? D'où problème !!!