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Enquête

Vidéosurveillance abattoirs Carrefour : les zones d’ombre du dispositif

Le groupe Carrefour devient le premier distributeur à demander l’installation de caméras de surveillance dans ses abattoirs fournisseurs. /©AdobeStock

Le géant de la distribution Carrefour a annoncé vouloir poser des caméras de surveillance dans tous les abattoirs qui lui fournissent de la viande. La Fondation 30 Millions d’Amis a salué ce projet tout en émettant quelques réserves. Si elle rejoint les demandes des ONG de protection animale, l’initiative telle qu’elle est aujourd’hui mise en place comporte des lacunes.

La nouvelle a fait sensation ! Quelques mois après le rejet dans la loi Agriculture et Alimentation, de la présence obligatoire des caméras de surveillance dans les abattoirs – une mesure phare pourtant réclamée par l’ensemble des organisations de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis – le groupe Carrefour a annoncé par voie de communiqué son engagement dans ce domaine. Le groupe devient ainsi le premier distributeur à demander l’installation de ce type de dispositif dans ses abattoirs fournisseurs. Dans cette démarche, le géant de la grande distribution pourra s’appuyer sur l’Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA).

Une initiative prometteuse aux contours encore incertains

L’association de protection animale a en effet pris part à la rédaction du cahier des charges et interviendra aux côtés du Dr vétérinaire Michel Courat (expert européen en protection animale) dans la formation des auditeurs de Bureau Veritas. Cet organisme reconnu de certification et d’évaluation de conformité, contrôlera les 84 abattoirs fournisseurs du groupe avant la fin de l’année 2019.

Selon le Docteur Jean-Pierre Kieffer, président de l’OABA interrogé par 30millionsdamis.fr, le principe général de ce cahier des charges « est d’aller plus loin que la simple réglementation ». L’association veut en effet « imposer des règles de bonnes pratiques sur tout le circuit, du déchargement à la saignée ».  L’objectif pour Carrefour est de se doter « d’un véritable outil pour les responsables de la protection animale dans les abattoirs », précise Séverine Fontaine, Directrice Qualité alimentaire chez Carrefour, « et leur permettre de visionner les séquences afin de s’assurer des bonnes pratiques des employés en leur absence ».

Un contrôle des images qui reste à préciser

La démarche va dans le bon sens, mais un flou subsiste sur les personnes qui auront véritablement accès aux images de vidéosurveillance. Si Séverine Fontaine affirme que des séances de visionnage « pourraient » avoir lieu lors des audits réalisés par Bureau Veritas, le Dr Kieffer est plus affirmatif : « Les auditeurs du Groupe Veritas contrôleront le fonctionnement de ces caméras et visionneront des séquences enregistrées pour comparer à leurs observations sur place. » Contacté par 30millionsdamis.fr, Bureau Veritas semble néanmoins confirmer la version plus nuancée de Carrefour en indiquant que « [leurs] agents n’ont aucun rôle défini dans le visionnage de ces vidéos. » Un point essentiel qui reste donc à clarifier.

Rendre obligatoire la vidéosurveillance dans les abattoirs par la loi

Autre zone d’ombre : le caractère obligatoire de la présence des caméras dans ces abattoirs. Comme indiqué dans le communiqué, une « simple demande » sera adressée aux établissements. Selon la Directrice Qualité alimentaire du groupe, « il est difficile d’imposer des caméras, puisque l’aval des syndicats est nécessaire ». Bureau Veritas pointe de son côté que ce dispositif était une démarche engagée par Carrefour et qu’elle n’avait a priori pas de lien avec le cahier des charges de l’OABA…

Autrement dit, certains de ces lieux ne seraient donc pas forcément équipés de vidéosurveillance, même si la présence de caméra pourrait un jour devenir « un prérequis pour travailler avec l’enseigne », avance Séverine Fontaine. L’OABA se montre en revanche à nouveau beaucoup plus affirmatif et volontariste : la vidéosurveillance « est un des points essentiels. Si un abattoir ne suivait pas le cahier des charges, il pourrait être déclassé ».

La Fondation 30 Millions d’Amis espère que le géant de la grande distribution lèvera rapidement les doutes qui subsistent encore sur cette démarche prometteuse. L’exemple de Carrefour démontre à quel point il est impératif que ce dispositif de vidéosurveillance dans les abattoirs soit inscrit dans la loi, notamment pour rendre son caractère obligatoire et afin que le contrôle des images n’échappe pas aux organismes de protection animale.

Commenter

  1. clementine854 23/02/2019 à 18:24:20

    c’est horrible !!!!! battons nous !!! luttons pour arrêtez ce massacre !!
  2. AnneV 24/01/2019 à 19:49:05

    Une vache, à l'abattoir, courant et pleurant parce qu'on lui enlève son veau qui va être égorgé sans ménagement..... Cela vous fait quoi ?!!!!! Une vache, n'a pas le même langage que nous mais comme nous, elle souffre, elle pleure et ne comprend sûrement pas toute cette violence.....humaine !!! Comment lui dire que les monstres, c'est nous !!

  3. Christian.galliano@wanadoo.fr 24/01/2019 à 19:03:28

     Carrefour veut implanter des caméras de vidéosurveillance dans tous les abattoirs qui lui fournissent la viande vendue dans tous ces magasins,pour éviter des souffrances supplémentaires aux animaux destinés à notre consommation,donc je suppose que carrefour va faire disparaître leurs rayons de viandes et dérivés halal,car cette viande est issus d’animaux egorgés sans être étourdis.

  4. pouguy 24/01/2019 à 17:52:36

    d'accord, mais à condition que se soit surveillé, car il peut y avoir des truquages, il faudrait aussi surveiller et sanctionner le transport des animaux vivants, de l'éleveur à l'abattoir car quand on les voient dans les camions ça me rend malade de les voir entassés comme ils sont

  5. murgod@outlook.com 23/01/2019 à 22:51:36

    Voir ces vaches qui attendent leur exécution est "vachement" déprimant. Je ne mange plus de viande et, le croiriez-vous?, je me sens beaucoup mieux. La viande de boeuf en particulier, ne me convient pas. Même si la viande a bon goût, elle n'est pas très bonne pour la santé et peut facilement être remplacée par des légumineuses de toutes sortes.

  6. phoenix35 23/01/2019 à 20:44:49

    Un premier pas dans la bonne direction meme s'il reste des zones d'ombre a clarifier...

    La videosurveillance devrait etre rendue obligatoire par la loi, et les associations de protection animale devraient disposer d'un droit d'acces aux images.

  7. mookie 23/01/2019 à 17:53:22

    CES Députés qui ne signe pas la mise en place des caméras dans les abattoirs ne représente pas les ciitoyens et sont complices de cette barbarie donc qu'ils démissionnent. peut-on savoir quels députés n'ont pas signé !!!!!

    en ce qui concerne CARREFOUR que je boycotte car utilisation a fond de l'huile de palme et je suis comme saint-thomas , j'attends des preuves

  8. lilinuchette 23/01/2019 à 17:27:10

    oui ! bien sur que oui ! la vidéosurveillance en abattoirs, et obligatoire, est un progrès immense ! j'admire "30 millions" pour leurs analyses de la condition animale, je les soutiens de tout coeur, même si financièrement je ne peux pas donner à toutes les assos que je connais.mais dès que je peux, je donne !

  9. corie57 23/01/2019 à 17:08:08

    A voir j' attendes des preuves aussi !!!!! Il serait peut être temps d' agir maintenant !!!!!

  10. mugiwara76000 23/01/2019 à 14:00:01

    Tu n'en as pas marre Caliko de sortir des c*******. Quel est le rapport avec la liberté ... Tu es p******. Pour réagir, vidéo surveillance ou pas, ça ne change rien. La finalité est la même.