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Trafic d'ivoire : le Japon vivement critiqué par une ONG

Tokyo, 10 déc 2015 (AFP) - Le Japon est un pays de transit clé dans le commerce illégal d'ivoire, en particulier à destination de la Chine où l'"or blanc" des défenses d'éléphants est très prisé, selon un rapport de l'ONG Environmental Investigation Agency (EIA).

"Nous pensons que le Japon n'a pas rempli ses engagements légaux", a déclaré le président de cette organisation de défense des animaux, Allan Thornton, au cours d'une conférence de presse jeudi à Tokyo. "Le temps est venu d'agir", a-t-il ajouté à l'intention des autorités japonaises. Le commerce international d'ivoire est interdit depuis 1989 et au Japon, seuls sont autorisés les objets provenant de stocks certifiés ou achetés avant cette date. Cependant, parmi les 37 vendeurs interrogés par des membres de l'EIA ne révélant pas leur appartenance à l'ONG, 30 ont ignoré cette réglementation, se disant prêts à acheter de l'ivoire d'origine inconnue ou à l'enregistrer sous de faux noms. La plupart ont par ailleurs admis qu'il leur faudrait user de manoeuvres pour tromper les autorités. "La réalité, c'est qu'il faut mentir sur les déclarations officielles", a confié un des vendeurs, selon des extraits de l'enquête."Le Japon est clairement visé par des réseaux du trafic d'ivoire qui achètent illégalement des défenses d'éléphants, y compris par internet, pour organiser une exportation illégale vers la Chine sans être apparemment inquiétés par les autorités japonaises", accuse le rapport. Le ministère de l'environnement, contacté par l'AFP, a contesté ces accusations de "commerce illégal généralisé". "Si des activités illicites ont lieu, comme l'enquête le suggère, alors c'est un grand choc pour nous", a déclaré une responsable, assurant que "les douanes japonaises procédaient à des contrôles rigoureux". En mars 2014, la même organisation avait accusé le géant japonais du commerce en ligne Rakuten d'être "la principale plateforme au monde d'achat en ligne d'ivoire", avec plus de 28.000 publicités pour des produits faits en ivoire d'éléphant. Le braconnage des éléphants a explosé en Afrique depuis la fin des années 2000, dopé par la demande asiatique en ivoire, recherché pour la fabrication d'objets décoratifs et ses prétendues vertus médicinales. Le prix de l'ivoire brut en Chine, qui représente plus de 70 % de la demande mondiale, a triplé de 2010 à 2013, pour atteindre 2.100 dollars le kilogramme, même s'il est récemment retombé à 1.100 dollars. Le gouvernement chinois a promis "des mesures significatives" pour lutter contre le commerce national d'ivoire. Les Etats-Unis envisagent également une interdiction totale. "Les deux plus grosses économies du monde mettent fin au trafic d'ivoire pour réduire la demande et ainsi le braconnage", s'est félicité M. Thornton. "Donc nous pensons que la troisième économie au monde (le Japon) doit faire de même". Au début du XXe siècle, il y avait 20 millions d'éléphants sur le continent africain. Leur nombre est tombé à 1,2 million en 1980 et tourne autour de 500.000 actuellement, selon la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction), liée à l'ONU.