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Faune

Abattage de loups : « La France est une triste exception en Europe »

Patrick Boffy, vice-président de l'association FERUS © DR

Pour 30millionsdamis.fr Patrick Boffy, vice-président chargé du pastoralisme de l’association FERUS, fait un point sur la situation du loup en France alors qu’une autorisation d’en abattre 6 vient d’être délivrée par le préfet de Savoie.

En 2015, 36 loups pourront être tués, contre 24 l’an dernier. En Savoie, le préfet vient d’autoriser l’abattage de 6 loups après la séquestration de deux employés d’un parc naturel. Une décision déplorée par la Fondation 30 Millions d’Amis qui s’étonne que le gouvernement cède sous la pression des éleveurs. Un point de vue partagé par l’association FERUS qui protège l’ours, le loup et le lynx en France. Son vice-président, Patrick Boffy, répond aux questions de 30millionsdamis.fr. Fondation 30 Millions d’Amis : Comment réagissez-vous à l’évènement en Savoie ? Patrick Boffy : L’association Férus pousse un coup de gueule car cela montre que les agriculteurs peuvent faire ce qu’ils veulent. En séquestrant des personnes, ils ont vraiment dépassé les bornes ! Ce qui nous étonne aussi, c’est la réaction du Préfet qui au départ, annonçait qu’il ne négocierait jamais et qui finit par accorder 6 tirs de loups et va donc au-delà des réquisitions des éleveurs ! Si on regarde le bilan concernant la prédation en Savoie, on s’aperçoit qu’il y a 7 loups dans le département. Un loup a déjà été tué en juillet et avec cette nouvelle mesure, on risque donc de tuer tous les loups de Savoie ! Concernant le nombre d’attaques de loups en France, y a-t-il des différences selon les régions ? Si oui, à quoi sont-elles dues ? Patrick Boffy : Il y a en effet des variations selon les départements. Mais je dirais qu’il n y a pas de facteur unique. Par exemple, dans le département des Alpes Maritimes, la prédation n’a pas diminué alors qu’il y a eu des tirs de loups. Il n y a vraiment pas de règle générale. Autrefois, les bergers veillaient leurs moutons toute la nuit. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Patrick Boffy : Un certain nombre de troupeaux sont encore gardés en Savoie. On observe que sur les troupeaux gardés dans un parc par un veilleur, la prédation est très faible. Je précise que si les éleveurs souhaitent engager des veilleurs, ces postes-là sont financés à hauteur de 80 % par l’Etat ; donc ils ont les moyens de le faire. Le problème se pose véritablement pour les très gros troupeaux, avec 1500 têtes et plus, qui sont dans la nature. Quelles sont les solutions efficaces pour protéger les troupeaux ?
 
En Espagne, leur secret ? Des parcs de nuit sécurisés et des troupeaux plus petits, donc plus faciles à veiller. Patrick Boffy - FERUS
Patrick Boffy : Il existe des préconisations officielles mais elles sont insuffisantes. Voici les deux recommandations : un parc électrifié, mais un petit filet de 90 cm de haut ne suffit pas pour le loup et une surveillance « renforcée » avec la visite d’un berger au moins une fois par jour… Autant dire que c’est insuffisant ! La France est une triste exception en Europe et ce n’est pas glorieux. Dans les pays qui ont toujours eu des loups comme en Espagne ou en Italie, la prédation n’est pas du tout la même. En Espagne par exemple, on dénombre 2000 loups et deux fois plus d’ovins, mais beaucoup moins d’attaques. Leur secret ? Des parcs de nuit vraiment sécurisés et des troupeaux plus petits, donc plus faciles à veiller. Des discussions entre les associations de protection animale et le gouvernement sont-elles engagées ? Patrick Boffy : Avec trois autres associations, Ferus faisait partie du Groupe National Loup qui regroupe des associations, des éleveurs et des parcs nationaux. Mais nous sommes partis car on ne discutait plus des autres solutions alternatives aux tirs de loups. Le but était de faire des efforts sur la cohabitation mais finalement le nombre de tirs augmente d’années en années. C’est une fuite en avant continuelle...

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  1. ouraganp 26/10/2016 à 16:02:54

    "En Espagne par exemple, on dénombre 2000 loups et deux fois plus d’ovins,"

    Non M. Boffy, en Espagne il n'y a pas de chiffre officiel du nombre de loup. De plus,  les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis.

    "Au fur et à mesure que les éleveurs caprins et ovins se recyclent, on voit la part des attaques se déporter vers les bovins:

    Exemple en  Panéda Gérês  
    en 1996:

    - les caprins subissent 37% des attaques                   contre 27% en 2012

    -les ovins subissent 27%des attaques                         contre 17% en 2012

    -les équins subissent 22% des attaques                      contre 21% en 2012

    -les bovins subissent14% des attaques                      contre 35% en 2012


    Cette caractéristique de l'adaptation des loups est constante dans toutes les régions étudiées avec des variations selon les provinces." source « Prédation du loup sur les bovins » 2015 parlement Européen.

    leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2015/07/loup-espagne-et-cohabitation.html

     

  2. ouraganp 26/10/2016 à 15:55:18

    "ces postes-là sont financés à hauteur de 80 % par l’Etat"

    Non M. Boffy, l'éléveur touche 80% d'un plafond allué selon le type de gardienage, le nombre d'animaux...et qui est loin de couvrir 80% du salaire.

  3. vio.brun@laposte.net 11/09/2015 à 11:36:43

    Vraiment, je ne comprends pas comment les gens ne s'aperçoivent pas qu'il est nécessaire de réguler une espèce, surtout un grand canidé comme le loup. Une surpopulation entraîne un déséquilibre complet de la faune ce qui nuit à l'écosystème, que les écolo tiennent tant à préserver. Mais leur fanatisme les aveugle. Et si les éleveurs séquestre des gens c'est peut être que c'est l'unique solution qu’ils ont trouver pour qu'on les entendent. Les solutions sont peut-être pas aussi efficaces qu'on voudrait bien nous faire croire. Des attaques de loups se déroulent durant la journée sous la surveillance du berger, en présence des chiens de travails. Les loups ne sont plus aussi sauvages qu'avant, forcément ils n'ont plus peur de l'homme.

    Je trouve que les associations de protection et de défense  ne font pas de recherche en profondeur, ils exposent les points de vus qu’ils les arrangent, sans faire des investigations approfondies, et énoncent souvent des faits erronés car ils ne maîtrisent pas réellement et ne cherche pas à maîtriser les systèmes et les enjeux agricoles et pastorales.

  4. superemamie 11/09/2015 à 00:20:47

    Hey Pat, une question. Que fera le loup lorsqu'il n'aura plus de troupeaux, de chamois et autres animaux sauvages à se mettre sous la dent ? Et bien, soit il s'attaquera aux bêtes à deux pattes, soit il périclitera... De toute façon, dans les deux cas, il disparaîtra. Donc si tu aimes vraiment le loup, tu as fortement intérêt à réguler leur nombre et tu dois faire le maximum pour protéger les troupeaux et les gibiers sauvages (dont le nombre baisse actuellement en raison du Biiiiiiip, mais je n'ai rien dit). Tu vois Pat, les bergers sont en fait tes amis et tu dois les bichonner, car sans eux, plus de loups... Ca monte au cerveau Pat ???

  5. dakota2757 10/09/2015 à 18:05:44

    Je suis fan des loups, comment peut t-on leurs faire sa le loup a le droit de vivre c'est un être viviant lui aussi comme nous.

  6. mfah@voila.fr 10/09/2015 à 14:42:11

    Avant éleveur sur le troupeaux à des chien pour qui soit par attaquer par loup

  7. GAEC ELEVEURS DES BAOUS 10/09/2015 à 11:33:12

    Desolé Mr Boffy mais le secret ESPAGNOL n'est qu'un mythe , nous sommes éleveurs à 15 minutes des portes de Nice et on nous à dit il faut tout changer et on c'est plié , le troupeau est,  devenu plus petit , nous avons embauché la nuit en premier puis le jour , on à pris des patous par la suite les bêtes sont fermées toutes les nuits puis pendant la chaume, et nous sommes passés en lait et plus en viande nous barricadons , nous nous protegeons , et la premiére année on nous prend pour des fous les bêtes tuées ne sont pas payées par principe et aujourdhui les chiens se battes avec les loup en plein jour sous nos yeux impuissants pour défendre le troupeau. Lorsque que l'on dit que les bergers sont payés à 80  pourcent et que les moyens de protections sont disponibles c'est facile à écrire mais les barrêmes, les grilles, les plafonds... sont des moyens détournés de ne pas participer à la protection active de nos exploitations. Nous y avons bêtement crus mais nous sommes devenus impuissants face à cette émoragie qui gagne nos campagnes et nos villes malgré tout l'amour que nous portons au reigne animal et à la nature.  GAEC ELEVEURS DES BAOUS SAINT JEANNET