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La sensibilité animale « invitée » de l’épreuve philo du bac 2015 ?

La récente modification du statut juridique de l’animal dans le Code civil obtenue par la Fondation 30 Millions d’Amis en février 2015 aurait-elle influencé le principal sujet de l’épreuve de philosophie au baccalauréat ? 30millionsdamis.fr a demandé à Florence Burgat, philosophe et signataire du Manifeste des 24*, de se pencher sur la question.

« Au vu du premier sujet de dissertation de philosophie proposé aux candidats de la filière littéraire, on comprend que la brutale césure entre « l’homme et l’animal » qui gouverne les manuels de philosophie de classes terminales est, sinon remise en question, du moins soumise à l’examen critique des candidats. 

Une invitation à contredire l’ordre établi

« Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ? » : la question posée invite en effet à éventuellement contredire la teneur générale d’un enseignement fondé, de manière systématique (c’est-à-dire à propos de l’ensemble des notions étudiées : la société, l’histoire, la conscience, le langage, etc.) et dogmatique (c’est-à-dire sans examen préalable), sur l’opposition suivante : l’homme, contrairement à l’animal, a une conscience, un monde, une histoire, un langage, une valeur morale, et ainsi de suite. Cet anthropocentrisme sûr de soi, et donc bien peu empreint de l’esprit de doute qui doit innerver l’interrogation philosophique, a perdu crédit et légitimité. Bref, le principe selon lequel les animaux ne sont rien d’autre que des êtres privés des qualités dont l’homme est généreusement doté n’est plus acceptable.

Un lien avec la récente révision du Code civil ?

Les candidats ont été appelés à considérer le lien entre la qualité d’être vivant et le devoir de respect qu’elle imposerait. Pour une longue tradition philosophique, jusqu’alors laissée à la marge, c’est bien le fait d’être vivant et sensible qui est au fondement de la possession de droits moraux. Comment ne pas voir un lien entre ce sujet de dissertation et la récente révision du Code civil, qui définit enfin l’animal comme un être vivant et sensible ? Constatons qu’il suscite dès à présent un changement de regard, lequel précède toujours un changement de comportement. »

* Manifeste des 24
Florence Burgat
Philosophe et auteur de "La Cause des animaux".