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Interview

Franz-Olivier Giesbert : "Le combat pour les bêtes commence ici et maintenant"

En octobre dernier, à l’initiative de la Fondation 30 Millions d’Amis paraissait le Manifeste des 24 intellectuels pour changer le statut juridique de l’animal dans le Code civil. Aujourd'hui, ce changement du droit des animaux est au cœur même du débat public et politique. C’est dans ce contexte réjouissant que Franz-Olivier Giesbert publie « L’animal est une personne »* (Ed. Fayard), un véritable cri de ralliement contre la souffrance animale.

Fondation 30 Millions d’Amis : Vous avez grandi au milieu des animaux de ferme. Quel regard portiez-vous sur ces compagnons lorsque vous étiez enfant ?
Franz-Olivier Giesbert : Mes parents, des « bobos Â» bios avant l’heure, avaient acheté une ferme en Normandie, sur le plateau du Roumois. J’ai donc vécu mon enfance puis mon adolescence au milieu des bÅ“ufs, des vaches, des chèvres, des chats, des poules, des canards, des pintades... A mes yeux, ils étaient tous des membres de ma famille que j’agrandissais même aux veaux et aux porcs qu’élevaient nos voisins. C’est là que j’ai commencé à avoir un rapport particulier avec les animaux, à leur parler, à les aimer, à les comprendre. C’est là aussi que je suis devenu de plus en plus végétarien, m’interdisant d’abord de manger du porc que je sentais si proche de nous, avec sa façon de stresser, puis du veau ou du bovin en général, une espèce tellement sage et patiente, que je la qualifie de philosophique dans mon ouvrage. F30MA : L’adulte que vous êtes devenu a conservé cette compassion envers les animaux. Continuerez-vous à mettre votre notoriété à leur service ?
F.-O.G. :
Oui, bien sûr. C’est une cause que je sers depuis longtemps, dans mon travail de journaliste et jusque dans mes romans. Parallèlement à mon essai sur les animaux, je publie d’ailleurs un « Manifeste »** auquel ont collaboré Michel Onfray, Boris Cyrulnik ou Elisabeth de Fontenay. Et ce n’est qu’un début. Plus ça va, plus je deviens militant. Pour une raison toute simple : s’il y a eu des avancées en matière de bien-être pour des animaux de compagnie, pour les bêtes à viande, j’observe d’affreuses, d’abominables régressions, dans les élevages comme dans les abattoirs. Ces dérives sont d’autant plus inexcusables qu’elles se produisent à un moment où, comme je le raconte dans mon essai, la science nous apprend que nos sœurs et nos frères les bêtes sont beaucoup plus proches de nous qu’on pouvait le penser. Qu’elles rient, qu’elles sont capables d’empathie ou qu’elles ont, comme nous, la conscience de soi, tel le cochon qui se regarde dans le miroir.
F30MA : Votre ouvrage est un véritable cri contre la souffrance animale. Comment est née l’idée de cet essai ?
F.-O.G : Pour paraphraser George Bernard Shaw, les animaux sont mes amis et je n’ai aucune raison de laisser souffrir mes amis. « L’animal est une personne » est un constat objectif doublé d’un cri d’amour et de colère. Ma femme m’a poussé à l’écrire, à force de m’entendre enrager devant notre passivité face à l’impardonnable. Je ne supporte plus d’entendre les mêmes fadaises quand on évoque les souffrances qu’on fait subir aux bêtes à viande : « Est-ce qu’il n’y a pas des choses plus importantes à faire pour les humains avant de s’occuper des animaux ? » Pour moi, la compassion ne se divise pas. J’observe par ailleurs que ceux qui sont engagés dans la cause animale, sont souvent très actifs contre les guerres ou les injustices sociales. Quand on a du cœur, c’est pour tout le monde ! F30MA : La modification du statut juridique de l’animal dans le Code civil, actuellement en débat à l’Assemblée nationale, et dont la Fondation 30 Millions d’Amis est à l’initiative, s’inscrit-elle dans votre démarche ?
F.-O.G. :
Bien sûr, bravo à vous ! C‘est une belle victoire à laquelle j’applaudis. Mais il ne faut s’arrêter là. Nous devons tous travailler à changer les mentalités et faire prendre conscience à tous les animaux humains que les animaux non-humains ont aussi droit au respect. C’est la raison d’être de mes deux livres.
F30MA : Vous connaissez bien les dérives de l’élevage industriel aux Etats-Unis. Comment empêcher ces pratiques atroces de se développer ?
F.-O.G : Ce qui se passe dans les élevages industriels américains, n’est certes pas reluisant et souvent même à vomir mais, de grâce, balayons aussi devant notre porte ! Une pensée pour nos poules qui, pondant au rythme démentiel de 300 œufs par an, ne peuvent plus tenir sur leurs pattes. Une autre pour nos veaux en batterie, gavés d’antibiotiques, qui n’arrivent plus à marcher et qu’il faut traîner au poste d’abattage. Une troisième pour les porcs traités comme des machines à faire de la viande. Où est l’humanité là-dedans ? Et je passe sur les conditions d’abattage... Le combat pour les bêtes commence ici et maintenant. F30MA : Vous définissez le chien comme « un compagnon des bons et des mauvais jours ». Vivez-vous toujours entouré d’animaux ?
F.-O.G :
Tout au long de ma vie, j’ai eu des amis chiens, chats, chèvres, perroquets, bœufs, vaches, canards, dindes... Ces dernières années, mon nomadisme compulsif m’a interdit provisoirement de vivre avec des animaux de compagnie, que je ne voudrais pas laisser seuls, abandonnés. Mais je reste entouré d’animaux comme pendant ma jeunesse dans la campagne entourant mon mas dans le Vaucluse. Des animaux sauvages, notamment des chevreuils, des écureuils et des sangliers.
Lire le Manifeste des 24 intellectuels Signer la pétition pour un nouveau statut juridique de l'animal *L'animal est une personne
**Manifeste pour les animaux
Photo : © Renaud Khanh

Commenter

  1. anne.chaunier@sfr.fr 11/05/2015 à 05:34:50

    Parlons-en de l'intelligence fine et moqueuse du chat lorsqu'il vous accompagne chercher votre courrier, à pattes, vous en ascenseur, du 5° ét. au rez-de-chaussée et qu'ensuite il se fait désirer, ne cessant de se cacher dans des coins de paliers alors que vous ne cessez - en ascenseur - de visiter en appelant chaque étage... Finissant par etre inquiet. About de ressources vous remontez directement du rez de chaussée jusqu'au 5°, votre étage : votre chat attend devant sa porte et vous adresse un miaulement riche de significations !    Il vous a fait une bonne farce ! Il a de l'humour cet étonnant petit félin.  Ayant toujours eu des chats très attachés affectivement, je n'ai d'ailleurs jamais compris comment des chats pouvaient se perdre à partir de leur domicile ! :    Il doit y avoir là de sacrées failles dans la relation entre maitre et chat et inversement. Bref, on ne peut découvrir leurs "talents" qu'à travers une liaison de type fusionnel et, pour cela, il faut trouver du temps. Aussi,   FOG et sa basse-cour, ce fut complètement autre chose.    Il est d'autres exemples dont on aurait apprécié les commentaires du "maitre" : superbe ex. Mitterrand et sa chienne....Mais on a eu l'écrivain Colette et ses chats (et chien) : lire et relire ce qu'elle en dit... Et pour le show beez, émissions télé, les amateurs ont Michel Drucker et ses compagnons de vie

  2. anne.chaunier@sfr.fr 11/05/2015 à 05:13:22

    FOG serait-il à multiples versants ...?     Ce qui est souvent le propre de l'espèce humaine, d'une complexité psychologique assez inouie !    FOG est un journaliste "qui doit faire de l'audimat"... et les émissions culturelles se voulant d'une parfaite honneteté intellectuelle sont devenues rarissimes ! L'émission citée dans un commentaire d'internaute fait débat !    On peut seulement dire que ce n'est pas PARCE QU'ON A VECU  une partie de notre enfance entourée de vaches, veaux, cochons, lapins, pintades, poules et canards, outre chiens et chats, qu'on a fait l'expérience des extraordinaires talents que recèlent ceux qui généralement sont nos compagnons privilégiés : les chiens et les chats.

    Il en faut des années du "vivre ensemble" et de la tendresse donnée à l'animal pour découvrir ces fameux "talents" assez inattendus pour qu'on s'en "émerveille" quasiment.

     

  3. necst@orange.fr 29/10/2014 à 18:31:01

    En tous les cas son combat ne commence pas sur son plateau lors de l'émission "Les grandes questions sur les animaux". En effet en présence de Mathieu Ricard et de Pierre Rabhi, FOG n'a cessé de les interrompre notamment par des ricanements et des boutades (souvent hors propos) lorsque ces derniers abordaient les thèmes sensibles de la nature, du statut et de la souffrance animales. Quant au sujet Ã©pineux de l'usine des mille vaches il a Ã©té simplement prononcé sur le plateau (je ne sais par qui) pour aussitôt être Ã©touffé car le sujet aurait sûrement dérangé Stéphane Le Foll, invité par la même occasion à l'émission !? On se demandait à la fin quel avait été le thème de l'émission au point que Pierre Rabhi lui-même se demandait ce qu'il faisait sur ce plateau. Je peux vous dire FOG que désormais je ne regarde plus votre émission ains que d'autres personnes autour de moi et que votre livre vous pouvez vous le garder.

  4. katerina_kar@hotmail.gr 28/10/2014 à 09:13:40

    Vous avez de la chance en France d'avoir des personnes qui soutiennent  la cause animale .

    Je suis francaise et j'habite en Grece ou les animaux malheureusement souffrent de la cruaute humaine .

    En ce moment le maire de la ville ou j' habite capture les chiens errants et les place dans un endroit inadapté où aucun abri et des soins appropriés peuvent être mis à leur disposition. Le maire a refusé toute coopération avec des bénévoles locaux.

    Nous menons une bataille sans aucune aide .

    secure.avaaz.org/en/petition/Municipality_of_Volos_Greece_Greek_Ministries_Protect_stray_animals_of_Volos_Greece/

  5. guyot54@hotmail.fr 23/10/2014 à 12:29:02

    Merci à toutes les personnes qui soutienent les droits des animaux , je ne peux pas vivre sans animaux . Continuez ce combat