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Débat

Girafon tué à Copenhague : l'abattage aurait pu être évité

Girafon tué à Copenhague : l'abattage aurait pu être évité

Photo : © JohnTurner5

Parce qu’elle ne présentait pas un patrimoine génétique intéressant, une jeune girafe a été exécutée au cours d’une mise en scène grotesque au zoo de Copenhague, au Danemark. Un procédé révoltant pour la Fondation 30 Millions d’Amis.

La mort d’un girafon et sa mise en scène ont provoqué une vague de réactions indignées en France et dans le monde entier. Marius, un mâle d’un an et demi, a été supprimé avec un pistolet d’abattage puis autopsié devant le public du zoo de Copenhague, au Danemark, parmi lequel se trouvaient des enfants (9/2/14). L’animal a ensuite été dépecé devant les caméras, pour nourrir les fauves. Malgré le communiqué du zoo - mis en ligne précipitamment dans la soirée du 9/02/14 - des questions restent en suspens : une autre solution a-t-elle été envisagée ? Pourquoi une telle mise en scène ? Pour quelles raisons la proposition d’autres établissements d’accueillir Marius n’a-t-elle pas été acceptée ? Si la remise en liberté de Marius était inimaginable - l’animal étant né en captivité - son transfert était pourtant possible. Le parc animalier du Yorkshire à Doncaster (Angleterre), membre également de l’EAZA, a indiqué à l'AFP avoir contacté en urgence samedi ses collègues danois pour proposer d'adopter Marius, mais ne pas avoir reçu de réponse…

Une pratique courante… et tabou

Le zoo indique avoir pris cette décision pour des raisons scientifiques : Marius ne présentait pas un patrimoine génétique suffisamment riche et son « euthanasie » a été décidée afin d’éviter la consanguinité entre girafes. Le zoo de Copenhague participe à un programme de l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), qui définit les règles de reproduction des populations d’animaux sauvages. « Les euthanasies sont fréquentes dans les zoos européens, explique Franck Schrafstetter, président de Code Animal. Ces structures y ont recours soit pour les mâles, souvent trop nombreux, soit pour les animaux âgés ». Selon cette association spécialisée dans la défense des animaux captifs, « nombre de jeunes animaux, comme des fauves et des primates, sont sacrifiés chaque année ». Ainsi, en novembre 2010, un hippopotame du nom de Farasi est sauvé, grâce à la pression du public, de l’euthanasie programmée par le zoo de Bâle (Suisse) où il était né. « Mais le sauvetage de Farasi reste une exception » déplore Franck Schrafstetter, qui dénonce « une véritable omerta » sur le nombre d’euthanasies des animaux pratiquées dans les zoos européens. 

Des solutions alternatives existent

Le zoo danois, qui n’a pas hésité à organiser ce tragique « spectacle », est aujourd’hui au centre de toutes les polémiques. Or il n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai : comme le rapporte le New York Times, il avait procédé, au printemps 2012, à l’euthanasie par injection létale de deux jeunes léopards, dont les gènes étaient déjà surreprésentés dans la population adulte du zoo. Selon le journal américain, 20 à 30 animaux sains sont tués chaque année dans l’établissement. Il rappelle également qu’aux Etats-Unis, la contraception est privilégiée depuis les années 1970 pour réguler les populations appartenant à des espèces sauvages très fertiles : « Cela permet aux individus de rester dans leur groupe familial sans le risque de produire une descendance consanguine » explique Leslie Kaufman, l’auteur de l’article. Sans compter que ces euthanasies interviennent une fois que les bébés ont bien grandi : « Les bébés animaux sont l’une des principales attractions des zoos » rappelle-t-elle. « On élimine une fois de plus les animaux qui ne rapportent plus d’argent, après les avoir exploités » s’indigne Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. La Fondation 30 Millions d’Amis, qui lutte depuis des années contre la captivité des animaux sauvages, s’insurge de cette mise en scène barbare qui aurait pu être évitée. Le sort de Marius aura tristement contribué, peut-être, à lever le voile sur une pratique particulièrement cynique : encourager la reproduction d’animaux sauvages dans les zoos… pour mieux les tuer ensuite.

Commenter

  1. alain.soubrier@yahoo.fr 27/11/2015 à 20:51:49

    Et quand on sait que les Danois par la loi n'ont pas le droit d'épouser un ou une étrangère... On comprend qu'en termr de consanguinité les Danois illustrent l'adage: c'est l'hôpital qui se fout de la charité...