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Protection

Nichoirs, hôtel à insectes : la LPO lance le "Balcon Refuge" de la biodiversité

PARIS, 2 mai 2012 (AFP) - La biodiversité, malmenée par l'étalement urbain, viendrait bien se réfugier en ville, à condition d'y être accueillie.

PARIS, 2 mai 2012 (AFP) - La biodiversité, malmenée par l'étalement urbain, viendrait bien se réfugier en ville, à condition d'y être accueillie. Avec son opération "Balcon Refuge", la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) offre des solutions pour de petits espaces comme les terrasses d'immeubles cossus. "Là dans ce bac fixé au pied d'une pergola, pour qu'elle ne s'envole pas par jour de grand vent, on a planté des pieds de vigne de raisins blancs et noirs", explique Benjamin Javaux, l'un des responsables de la LPO en Ile-de- France. Sur cette terrasse au sixième et dernier étage d'un immeuble à deux pas de la gare Saint-Lazare à Paris, ces vignes "qui poussent d'un mètre par an, serviront d'alimentation aux merles et rouges-gorges", deux espèces d'oiseaux communs dans les villes. La seule capitale compte 60 espèces d'oiseaux nicheurs, certaines pourtant en forte diminution comme l'hirondelle des fenêtres, selon les ornithologues. Des nichoirs et mangeoires spécifiques pour mésanges, martinets et autres petits oiseaux à l'aise en milieu urbain, même à ces altitudes élevées, et des jardinières suspendues pour les papillons "qui adorent les chèvrefeuilles", selon Benjamin Javaux, sont également accrochés aux structures de la pergola. Plus loin, entre deux bacs de mini-potagers où ont été semées des tomates, herbes et courgettes, un "hôtel à insectes" tout en bois attend les clients. Au grenier une petite lampe solaire attirera les papillons la nuit, le premier étage est aménagé pour les abeilles solitaires, celui du dessous servira de "refuge pour les coccinelles, pesticides naturels contre les pucerons et dans la porte on a inséré une loupe pour voir qui s'y est installé", précise le responsable de la LPO.Faucon crécerelleAu loin pointe la Tour Eiffel. Sur les toits environnants, il y aurait bien de la place pour d'autres refuges. Les explications de l'expert sont interrompues par un cri strident : "c'est le chant d'excitation du faucon crécerelle", un petit rapace qui a élu domicile dans un nichoir sur un autre balcon. Plus d'une espèce d'oiseaux nicheurs sur quatre est menacée de disparition en Ile-de-France, en particulier pour cause d'utilisation de pesticides dans les champs, parcs et jardins, selon la première liste rouge officielle pour la région publiée en janvier. "Parfois sur les grandes surfaces agricoles il y a moins de biodiversité qu'en ville", souligne Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, qui participe à la visite. Le budget pour installer la dizaine de bacs, la pergola, les nichoirs et l'hotel à insectes sur la terrasse s'est élevé à 4.000 euros. Mais pour le citadin moyen, un coffret (vendu 35 euros) avec sachets de graines, petit guide pratique et accès à un site web de 600 fiches sur la faune et la flore sauvage permettra de bricoler lui-même son "Balcon Refuge". "Même sur 2m2 on peut mettre des plantes dans une petite jardinière pour y accueillir oiseaux et insectes", souligne Roxane Burnel, responsable des programmes Refuges LPO dont quelque 11.000 exemplaires ont déjà été installés en France dans les jardins, parcs et cours d'écoles.