Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Faune

Grands travaux à Vincennes

Coup d'envoi de la rénovation du zoo de Vincennes. Réouverture prévue en 2014

Longtemps menacé de fermeture définitive, le zoo de Vincennes et son célèbre rocher rouvrira en 2014 après un lifting rénovateur ! A la veille du début des travaux, Delphine Roullet, gestionnaire-éthologue du zoo revient pour la Fondation 30 Millions d'Amis sur ce que seront ses objectifs en termes de préservation des espèces.

Longtemps menacé de fermeture définitive, le zoo de Vincennes et son célèbre rocher rouvrira en 2014 après un lifting rénovateur ! A la veille du début des travaux,  Delphine Roullet, gestionnaire-éthologue du zoo revient pour la Fondation 30 Millions d'Amis sur ce que seront ses objectifs en termes de préservation des espèces. Delphine Roullet © F-G Grandin DJBZ-MNHNF30MA : Quelles seront les missions du "nouveau" zoo de Vincennes ?
Delphine Roullet :
Elles seront triples ! D'abord préserver des espèces à travers plusieurs EEP (programmes européens pour la sauvegarde des espèces en danger, NDLR) dont certains sont gérés directement par le parc. Les animaux concernés seront destinés à renforcer, si l'occasion se présente un jour, les populations présentes en milieu naturel à l'état sauvage. C'est le cas, à Vincennes des grands hapalémures, des propithèques, des lémures vari à ceinture blanche et des lémures vari roux. Ensuite, éduquer les populations citadines à la fragilité du règne animal en l'observant dans un milieu - certes recréé - mais le plus proche possible de son écosystème d'origine. Enfin, développer l'observation éthologique des animaux en captivité pour leur offrir de meilleurs abris, de meilleurs soins, de meilleures conditions de vie. F 30MA : Les nouvelles structures seront plus adaptées ?
Delphine Roullet :
Toutes les installations vont être rénovées et modernisées. On favorisera l'accueil d'espèces plus petites qui, de par leur taille réduite, bénéficieront d'un espace plus grand. Nous n'aurons plus d'éléphants, ni d'ours. Par ailleurs nous présenterons les animaux par "milieux" plutôt que par "groupe". Il y aura cinq biozones : une zone savane, une zone européenne, une zone guyanaise, une zone malgache, une zone patagonienne, et - grande nouveauté - des reptiles et des amphibiens qu'on ne pouvait voir qu'au jardin des plantes ou au Muséum National d'Histoire Naturelle.

Le troupeau de girafes qui fait la renommée de Vincennes © F-G Grandin DJBZ-MNHN

F30MA : Les travaux commencent demain : les lieux ont été vidés de leurs occupants ?
Delphine Roullet :
Oui et non. De fait, nous avons évacué près de 400 animaux en un peu moins d'un an et demi. Cela a représenté 80 transferts répartis sur plus d'une cinquantaine de parcs dans une quinzaine de pays différents, principalement européens. Alors oui, le zoo est presque vide… Il reste une famille de ouistitis dont le départ est prévu le mois prochain, un groupe de coatis, des vautours fauves pour lesquels nous attendons la fin de leur période de reproduction. Et deux hippopotames dont le placement s'avère particulièrement difficile. F 30MA : Pourquoi ?
Delphine Roullet :
D'abord parce que c'est une espèce contraignante au niveau de son entretien et qui demande des infrastructures très lourdes. Ce sont des animaux assez capricieux et nous avions déjà tenté un transfert de la femelle en juin vers l'Algérie qui a failli virer au drame. Notre préoccupation principale étant de les placer dans les meilleures conditions possibles pour eux, et non pour nous ! Pour le moment, nous n'avons pas trouvé de lieu d'accueil idéal. Négociation au moment du départ entre un soigneur et un lémure © F-G Grandin DJBZ-MNHNF 30MA : Les girafes restent à Vincennes ?
Delphine Roullet :
Elles vont rester durant toute la durée des travaux. C'est un groupe de 16 individus de la sous-espèce de Kordofan, dont on trouve des produits dans tous les zoos européens. Depuis sa création en 1934, Vincennes a vu naître 140 girafons ! Par ailleurs, le groupe est cohérent au niveau social et se reproduit parfaitement bien. Il n'était donc pas question de les séparer. Nous allons laisser partir deux girafons de deux ans dont le transfert était prévu de longue date pour Maubeuge, mais notre mâle de 6 mètres - un record ! - va rester. Déplacer un animal de cette taille devient particulièrement périlleux pour l'animal lui-même. Nous construirons donc leur nouvel enclot tout autour de celui qui existe déjà.