Chanel annonce son intention de ne plus utiliser de peaux exotiques dans ses prochaines collections, rejoignant ainsi les marques qui s’engagent pour une mode plus éthique. Un revirement de tendance au cœur même de cette industrie du luxe, encouragé par la Fondation 30 Millions d’Amis, qui déplore cependant qu'aucun engagement n'ait encore été pris par l'enseigne concernant la fourrure.
Crocodiles, lézards, serpents et raies ne seront plus élevés ni tués pour approvisionner les boutiques Chanel en sacs et autres articles de maroquinerie. Une information reprise par le WWD aux Etats-Unis et en France par le Figaro. Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, le fait mérite d’être salué, même si les raisons qui ont motivé cette décision prennent peu en compte la souffrance animale.
« Chez Chanel, nous évaluons en permanence nos filières d'approvisionnement afin de nous assurer qu'elles répondent à nos exigences en matière d'éthique et de traçabilité. Or, il nous est de plus en plus difficile de nous procurer des peaux exotiques - crocodile, lézard, serpent et galuchat [peau de poissons cartilagineux tels que les raies, NDLR] - correspondant à nos exigences en matière d'éthique », a justifié froidement Bruno Pavlovsky, Président des activités « mode » de la marque en marge d’un défilé à New York.
Quid de la fourrure ?
La marque fondée par Gabrielle « Coco » Chanel répond pourtant à une demande de plus en plus insistante de la clientèle pour qui la souffrance animale est devenue un critère dans le choix des vêtements et des accessoires. Elevés dans des conditions ignobles, les mammifères et reptiles dont on récupère la peau ou la fourrure vivent le plus souvent enfermés. Blessés par les barreaux de leurs cages et rendus fous par le manque d’espace, leur triste existence s’achève brutalement par électrocution, gazage ou empoisonnement, quand ils ne sont pas dépecés vivants. Toutefois, la Fondation 30 Millions d'Amis s'indigne que l'engagement de Chanel ne s'étende pas à un arrêt total de l'utilisation de la fourrure, à l’instar d'autres marques comme récemment Jean-Paul Gaultier, Gucci, Versace et Furla en mars 2018. Contactée par 30millionsdamis.fr sur ce point, l'enseigne n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Un flou total sur les étiquettes
Concernant les difficultés relatives à la "traçabilité" évoquée par Chanel, force est de constater que, dans ce domaine, le flou règne. S’il est déjà problématique pour une marque de vérifier l’éthique de ses fournisseurs, le consommateur final, lui, ne dispose d’aucune information de cet ordre sur ses achats… en dépit de quelques astuces pour décrypter les étiquettes. Le plus sûr reste donc de préférer les marques qui refusent clairement la fourrure et les peaux exotiques : elles sont désormais de plus en plus nombreuses dans le secteur du luxe comme dans celui du prêt-à-porter.
Quant à la fausse fourrure, de même que les nouvelles alternatives aux peaux, elles offrent de belles perspectives à une mode éthique. « Nous allons privilégier la création, beaucoup le savoir-faire, les finitions, pour obtenir des objets d'exception à partir de matières nobles dont nous maîtrisons complètement le sourcing [la provenance, NDLR] », a confirmé Bruno Pavlovsky.
Nono974 08/01/2019 à 16:53:21
pouguy 11/12/2018 à 18:05:39
n'achetez plus de produits chanel, mais déjà il a fait un effort. il faudrait mettre le cadavre de l'animal à coté de l'objet ou de la fourrure pour faire comprendre aux gens d'etre conscient de l'animal
mugiwara76000 10/12/2018 à 17:03:42
cyriellegiuko 10/12/2018 à 04:30:58
JossR 09/12/2018 à 22:31:12
Enzo HOLZER 06/12/2018 à 23:14:19
guilaine 80 05/12/2018 à 06:13:38