Paris, 8 jan 2018 (AFP) - Le secrétaire général du MoDem, Yann Wehrling, a exhorté le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, à "doter les grands singes d'un statut particulier d'hominidés", dans une tribune parue sur le site internet du Monde, alors que l'espèce est menacée d'extinction d'ici 2050.

"Je sais que vous partagerez cette idée qu'il faut agir pour sauver les grands singes. Il est entre vos mains de décider que la France envoie un signal fort", interpelle le responsable centriste, par ailleurs porte-parole du mouvement de François Bayrou. M. Wehrling rappelle dans son texte que "de nombreux scientifiques estiment que 2050 est l'échéance à laquelle (disparaîtront totalement) à l'état sauvage tous les grands singes, gorilles, chimpanzés, bonobos et orangs-outans". "Trente-deux petites années à comparer aux 7 millions d'années d'évolutions communes qui font de nous, humains, un membre de cette même famille de grands singes. Oui, ce sont "les nôtres" et nous nous apprêtons, dans l'indifférence générale, à les éradiquer de la surface du globe", s'indigne Yann Wehrling, qui fut secrétaire national des Verts (2005-2006). "En avons-nous le droit ? Non !" Le conseiller régional d'Île-de-France propose de faire évoluer la législation de manière à ce qu'"aucun grand singe ne (puisse) plus être tué, torturé, maltraité, ni même privé de liberté sauf si, bien sûr, il était né en captivité". "Parce que la France est un grand pays, membre du conseil de sécurité de l'ONU, membre du G7, nul doute qu'un tel acte ne resterait pas sans impact dans la communauté internationale", poursuit-il, en appelant à faire inscrire quatre espèces de grands singes au patrimoine mondial de l'Unesco. Le proche de François Bayrou appelle également à cesser de consommer des produits "à base de bois tropical ou d'huile de palme", dont la culture "grignote les habitats des grands singes". "Entreprises, dans les actions responsables que vous menez, choisissez d'investir dans la préservation des grands singes : diversifiez vos actions, achetez des hectares de forêts tropicales ou équatoriales, financez les salaires des gardes qui les protègent du braconnage", exhorte-t-il encore, en prônant la création d'un "fonds d'urgence".