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Les éléphants d'un important sanctuaire au Gabon décimés par le braconnage

Boston (Etats-Unis), 20 fév 2017 (AFP) - Les populations d'éléphants de forêt dans l'une des plus importantes réserves d'Afrique centrale, au Gabon, ont chuté de près de 80 % en une décennie à cause du braconnage.

"Notre étude suggère que plus de 25.000 éléphants dans le parc national gabonais de Minkébé pourraient avoir été abattus pour leur ivoire entre 2004 et 2014", précise John Poulsen, professeur d'écologie tropicale à l'Université Duke (Caroline du Nord). Il est le principal auteur de cette étude parue dans la revue Current Biology. "Avec moins de 100.000 éléphants de forêt dans toute l'Afrique centrale, cette sous-espèce est menacée d'extinction si les gouvernements et les agences de protection n'agissent pas rapidement", prévient-il. Alors qu'une partie de ce braconnage est le fait de gabonais, la majorité des braconniers vient d'autres pays, principalement du Cameroun voisin. Pour estimer l'ampleur des pertes de population, ces chercheurs ont comparé les données provenant de deux grandes recherches effectuées à partir du nombre de bouses et de leur répartition dans le parc de 2004 à 2014, utilisant deux méthodes différentes d'analyse. Ils ont pu avec cette étude identifier deux fronts de braconnage. Le nombre des éléphants dans le sud du parc, qui se trouve à 58 kilomètres du plus proche grand axe routier gabonais, a été un peu réduit, précise le chercheur. Mais dans le centre et les parties nord du parc qui, a un endroit, est à seulement six kilomètres d'une route nationale camerounaise, "les populations d'éléphants ont été décimées", poursuit le chercheur. La proximité de cet axe routier fait qu'il est relativement facile pour les braconniers camerounais d'accéder au parc et de transporter leur butin illégal jusqu'à Douala, la plus grande ville du pays qui est un centre majeur de trafic international d'ivoire. Depuis 2011, les autorités gabonaises ont pris des mesures plus drastiques pour combattre le braconnage à Minkébé, relève le professeur Poulsen. Elles ont ainsi mis les éléphants sous un statut de "protection complète", créé une force de police nationale du parc et doublé le budget de l'agence chargée de gérer le parc. Enfin le Gabon a été le premier pays africain à brûler l'ivoire saisie. Mais cette étude montre que ces efforts ont eu peu d'effet. "Le temps presse et pour sauver les éléphants de forêt il faut créer de nouvelles zones multinationales de protection et coordonner les efforts internationaux de police pour poursuivre les braconniers commettant des délits criminels contre la faune sauvage dans d'autres pays", recommande le professeur Poulsen.