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Le déclin des oiseaux nicheurs s'accentue en France : 1/3 des espèces menacées

Paris, 28 sept 2016 (AFP) - Le déclin des oiseaux nicheurs s'accentue en France métropolitaine, où un tiers des espèces est désormais menacé, selon un bilan publié mercredi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'Histoire naturelle.

La France compte 284 espèces d'oiseaux nicheurs (qui se reproduisent sur le territoire). Sur ce total, 92 figurent sur la "liste rouge" des espèces menacées, soit un tiers d'entre elles, contre un quart en 2008, année du précédent bilan. La situation s'est détériorée pour 48 espèces. Seules 15 ont vu leur état s'améliorer. Tout aussi inquiétant, le nombre de "quasi menacées" a presque doublé en huit ans. A l'origine de cette dégradation, les experts citent l'intensification des pratiques agricoles et la régression des prairies naturelles. Le Chardonneret élégant, le Verdier d'Europe et le Serin cini ont vu leurs effectifs drastiquement chuter, face au recul des jachères et des chaumes hivernaux où ils trouvent leurs aliments. Ils sont désormais classés dans la catégorie "vulnérable", comme la mésange boréale. En milieux humides, d'autres souffrent de la dégradation de leurs habitats, comme le Blongios nain, qui a perdu la moitié de sa population en 12 ans, ou la Bécassine des marais, réduite à 50 individus (classée "en danger critique"). Le Martin-pêcheur d'Europe, victime de l'artificialisation des berges et de la pollution de l'eau, est classé "vulnérable". D'autres enfin, comme la Pie-grièche à poitrine rose, frôlent maintenant la disparition. Hors de la "liste rouge", il y a aussi toute une série d'oiseaux "quasi-menacés", comme le Faucon crécerelle, le Martinet noir, l'Hirondelle de fenêtre, le Roitelet huppé, l'Alouette des champs, la Mouette rieuse ou le Goéland argenté. Au total, la moitié des espèces de nicheurs sont ainsi aujourd'hui "menacées" ou "quasi menacées". Chaque espèce a fait l'objet d'une évaluation menée pendant un an par l'UICN et le Muséum, en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la Société d'études ornithologiques de France et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). "Face à l'augmentation marquée du nombre d'espèces menacées, le renforcement de l'action publique et la mobilisation des réseaux associatifs sont essentiels pour répondre à l'urgence de la situation", soulignent ces institutions dans un communiqué commun. Des progrès sont possibles, via les actions de conservation sur le terrain et la réglementation, rappellent-elles. Par exemple, des mesures de protection des zones humides ont amélioré le sort d'échassiers comme le Crabier chevelu ou la Spatule blanche. Et grâce à un programme de réintroduction, le Vautour moine niche à nouveau dans les Grands Causses, après avoir disparu de France pendant près d'un siècle.