Vidéo L214. Attention, images choquantes. Nouveau scandale en vue ? L’association L214 publie des images tournées lors de l’Aïd el-Kébir dans un abattoir de Nouvelle-Aquitaine (20/09/2016). Dans cet établissement, plusieurs milliers de moutons ont été abattus rituellement (sans étourdissement préalable, NDLR). Les images dévoilent des moutons égorgés vifs qui se débattent. Ils sont ensuite suspendus toujours conscients sur des crochets. La souffrance de ces animaux est évidente, renforcée par plusieurs infractions à la réglementation selon l’association. Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214 : « L’abattage sans étourdissement n’a évidemment pas le monopole de la cruauté — nos précédentes enquêtes en témoignent — mais c’est une pratique reconnue par la communauté scientifique et vétérinaire comme provoquant davantage de douleur et de stress qu’un abattage avec étourdissement. L’interdiction de la mise à mort d’animaux sans étourdissement est la moindre des choses, nous espérons que la Commission d’enquête parlementaire [qui devait rendre ses conclusions le 20/09/2016, NDLR] aura envisagé cet impératif minimum ! »

Interdiction de l’abattage sans étourdissement

La Fondation 30 Millions d’Amis milite depuis plusieurs années pour le retrait de la dérogation et l’application stricte de l’article R. 214-70 du code rural afin que soit généralisé l’étourdissement préalable de tous les animaux de ferme avant leur abattage, sans exception aucune. Vous pouvez nous soutenir en signant notre pétition. A minima, la Fondation 30 Millions d’Amis demande la mise en place d’un étiquetage détaillé afin que le droit à l’information du consommateur soit respecté comme l’explique Reha Hutin, sa présidente : « L'étiquetage doit permettre à chacun, en son âme et conscience, de faire le choix de consommer ou non, une viande issue de pratiques qui renforcent la souffrance de l’animal. » La question de l’abattage sans étourdissement a été largement débattue lors des auditions de la commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs et fera peut-être l’objet de propositions concrètes des députés, en réponse aux demandes communes des associations de protection animale !