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Faune

Tchernobyl est devenu… une réserve naturelle !

Contre tout attente, les animaux ont élu domicile en nombre à Tchernobyl. © Fotokon - Fotolia.com

A l’occasion de la commémoration des 30 ans de la catastrophe nucléaire russe, 30millionsdamis.fr fait le point sur les séquelles laissées sur la faune et la flore, en France et en Ukraine. Contre toute attente, le bilan est plutôt positif.

Ironie de l’Histoire ? Le 26 avril 1986 survenait le plus grand accident nucléaire au monde à la centrale de Tchernobyl de Pripiat, en Ukraine. 30 ans plus tard, plusieurs études démontrent que la faune locale y est en pleine expansion, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

Un lieu de vie pour les animaux

Le jour de l’accident, 10 kilomètres carrés de forêts de pins entourant la centrale avaient été rayés de la carte, emportant avec eux des oiseaux, rongeurs, insectes… Aujourd’hui, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour du site, la zone s’est changée en une réserve naturelle unique. « Quand les gens sont partis, la nature est revenue », indique Denis Vichnevski, zoologiste et ingénieur en chef de cette zone. Ainsi débarrassée de l’agriculture, de la chasse ou de l’exploitation forestière, la zone est redevenue un lieu de vie pour les animaux ! Jusqu’ici, tous les recensements effectués par l’Ukraine ou la Biélorussie depuis 27 ans montrent que les espèces sont variées et abondantes.

Une étude du laboratoire d'écologie Savannah River (University of Georgia, Etats-Unis) a noté une recrudescence de loups dans les zones les plus fortement contaminées. « Nous n'avons trouvé aucun élément de preuve qui suggèrent que des populations ont été éliminées dans les zones fortement contaminées », conclut le rapport.

7 fois plus de loups qu’alentour

En octobre 2015, une étude internationale publiée dans la revue Current Biology affirmait déjà que les loups étaient sept fois plus nombreux dans cette zone que dans les parcs alentours. Quant aux populations d’élans, chevreuils et sangliers, elles étaient revenues en nombre ; avant l’accident, elles déclinaient. Alors que les espèces qui dépendaient des humains ont disparu, comme les cigognes blanches, les moineaux ou les pigeons, les espèces indigènes – autrefois menacées par la destruction de leur habitat naturel – réapparaissent, comme les ours, les lynx, les pygargues à queue blanche, les loutres, les blaireaux et bien d’autres, notamment chez les oiseaux. En 1990, 31 chevaux de Przewalski – espèce en voie de disparition – ont été réintroduits dans cette zone : une centaine pâture aujourd’hui sur des champs vides.

Les hommes, plus nocifs que le nucléaire ?

 
Quand les gens sont partis, la nature est revenue. Denis Vichnevski – zoologiste
Même si certaines études avaient montré qu’immédiatement après l’explosion, certaines espèces avaient souffert de diverses maladies et de mutations génétiques (hirondelles, rongeurs…), de nouvelles recherches révèlent actuellement un fait intéressant : les populations humaines ont un impact négatif plus important que le rayonnement nucléaire !

En bref, la zone la plus contaminée de la planète sur le plan radioactif est devenue la plus grande réserve d’animaux sauvages d’Europe ! L'étude publiée dans Current Biology montre que « malgré l'impact individuel potentiel des radiations sur les animaux, la zone d'exclusion de Tchernobyl abrite une abondante population de mammifères, après près de trois décennies d'exposition chronique aux radiations. » explique Jim Smith, professeur de l'université de Portsmouth, au Royaume-Uni. « Cela ne signifie pas que les radiations sont bonnes pour la vie sauvage, mais simplement que l'impact des habitations et activités humaines, y compris la chasse, l'agriculture et l'activité forestière était bien plus néfaste. » poursuit-il.

Des séquelles en France

En revanche, en France, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes : une étude de l’association ACRO qui a mené des prélèvements sur l’ensemble du territoire entre octobre 2014 et décembre 2015 montre que de nombreuses zones sont sinistrées. Parmi les produits analysés, les champignons se révèlent être d’importants accumulateurs : « 52 échantillons sur 64 se sont révélés contaminés. Un champignon toxique, l’hébélome brûlant a même explosé les compteurs avec 4890 becquerels par kilo de poids sec », indique Sciences et Avenir. Le lichen, les bruyères et la tourbe blonde ont également été testés positifs. Sur 42 échantillons, 6 produits alimentaires ont été positifs. Notamment de la viande de sanglier et des écrevisses, deux animaux en contact intime avec les sols et les sédiments. Quant aux légumes, fruits, produits laitiers, miel et plantes aromatiques, ils se sont avérés indemnes de toute contamination.

Commenter

  1. e.lacroix.jaeggy@wanadoo.fr 28/04/2016 à 10:21:47

    Même si les animaux sont certainement impactés par la radioactivité, force est de constater que le fléau de la chasse est une des pires nuisances et qu'il doit être éradiqué. Son inutilité avérée, objet de toutes les servilités politiques françaises - quel que soit le parti, est donc bien confirmée.

  2. valentine.brard@yahoo.fr 27/04/2016 à 18:44:42

    C'est bizarre que les animaux ne soient pas touch
  3. chantal.ribeaufosse@skynet.be 26/04/2016 à 18:34:05

    J'espère une chose, c'est que cet espace unique ne soit jamais ouvert à la chasse. Malheureusement, l'argent ouvre beaucoup de portes à ceux qui ne sont pas là dessus près....