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Enquête

Japon: au pays des robots, les chiens renifleurs ont encore du sens

Photo d'illustration © Danielle Bonardelle- Fotolia.com

Tokyo, 4 mars 2016 (AFP) - Terre de nombreux séismes, le Japon imagine depuis des années confier aux robots des tâches de sauvetage, mais pour l'heure, le meilleur capteur sensoriel reste peut-être encore la truffe d'un vrai chien, constate un chercheur.

Équipé d'un mini-sac à dos plein d'équipements high-tech, l'épagneul breton Gonta utilise avant tout son flair pour repérer des survivants dans les décombres après un tremblement de terre. Lors d'une session d'entraînement le mois dernier à Fujimi (nord de Tokyo), le professeur Kazunori Ohno, de l'Université de Tohoku, suit ce que voit son chien, en vidéo en direct. C'est là que se joue la complémentarité entre les aptitudes canines et les facultés robotiques: Gonta, 10 ans et 14 kilogrammes, est en effet doté entre autres d'une caméra et d'une puce de localisation GPS avec transmission en temps réel. "J'ai appris ce que les robots peuvent et ne peuvent pas faire et c'est pourquoi j'ai songé à développer un concept qui puisse unir les chiens et les robots", a expliqué le scientifique à l'AFP. La technologie peut offrir des avantages supplémentaires et notamment aider les secouristes à évaluer la situation et prendre les décisions, mais elle ne confère pas encore avec la même précision les facultés sensorielles d'un être vivant. Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada notamment ont aussi été pensés des dispositifs hybrides similaires (chiens et technologies), adaptés à diverses situations (sauvetage, enquête policière, etc.). Reste que le Japon manque de chiens renifleurs pour ce genre de missions, souligne Kyo Yamada, de l'Association japonaise des chiens sauveteurs. "Nous avons beaucoup de tremblements de terre, mais il y a un déficit de connaissance et compréhension de ce que peuvent faire les chiens", déplore-t-il. Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon endure chaque année quelque 20% des séismes les plus violents recensés dans le monde. Il est aussi à la merci de terribles tsunamis, glissements de terrain, éruptions volcaniques et typhons meurtriers. Bien que les constructions récentes soient censées tenir même en cas d'importantes secousses, les sinistres majeurs comme le tsunami de mars 2011 continuent de faire de nombreuses victimes.