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Faune

Des milliers de mammifères marins pris au piège dans les filets de pêche !

Plus de 600 mammifères marins ont été retrouvés échoués sur les plages françaises depuis le début de l'année 2020. © /Observatoire Pelagis

Ces dernières années, le nombre de mammifères marins échoués sur les plages françaises n’a cessé de s’accroître. La Fondation 30 Millions d'Amis s'alarme de cette hécatombe, liée aux captures des animaux dans les filets des navires de pêche. Elle en appelle à la responsabilité du gouvernement, mais aussi des pêcheurs et des consommateurs.

Plus de 600 cétacés et phoques échoués sur la côte atlantique française depuis le début de l’année 2020 ! Au cours de l’hiver 2019, 1200 mammifères marins s’étaient échoués le long du littoral, soit près de 15 fois plus qu’en 1996. Ce phénomène, intensifié depuis 2016, pourrait s’expliquer par le déplacement de ces animaux vers des zones de pêche où le risque de capture accidentelle est accru.

11 300 captures accidentelles pendant l’hiver 2018-2019

« La plupart des cétacés retrouvés échoués sur les plages françaises présentent des traces de mortalité due aux engins de pêche, analyse l’Observatoire Pelagis. L’estimation de mortalité totale pour l’hiver 2018-2019 est de 11 300 captures accidentelles ». Si les dauphins communs sont les principales victimes, d’autres espèces - marsouins, phoques ou albatros - se retrouvent également prises au piège. Mais « les captures accidentelles de dauphins se voient plus que d’autres, notamment celles des requins, dont les cadavres coulent », explique à Reporterre Hélène Peltier, biologiste de l’Observatoire. « Et le dauphin est une espèce charismatique qui parle au public. Pourtant, pour les marsouins, par exemple, les captures accidentelles moins exceptionnelles et plus régulières sont tout aussi problématiques pour la population ».

En pratique, les animaux se retrouvent coincés dans les filets de chalutiers pélagiques et de fileyeurs qui stagnent dans leurs zones de nourrissage. Ignorant les filets, les mammifères peuvent se retrouver prisonniers des mailles qui ne les ciblaient pas. En témoigne l’autopsie - par des scientifiques de l’Observatoire Pelagis - d’une femelle dauphin retrouvée morte dans le Golfe de Gascogne : en pleine forme, elle venait d’avaler un poisson avant de se faire bloquer au fond de l’eau au point de mourir d’asphyxie... 

Répulsifs acoustiques, déclaration des captures, observation embarquée…

Pour limiter les prises accidentelles, les chaluts pélagiques du Golfe de Gascogne sont, depuis avril 2019, équipés de « pingers » - des émetteurs acoustiques - visant à faire fuir les dauphins. Parce que cette expérimentation aurait prouvé une diminution de 65% des captures accidentelles, le Plan national de Protection des Cétacés - adopté en décembre 2019 - prévoit la généralisation de ces répulsifs acoustiques sur l’ensemble des chaluts pélagiques, à compter du 1er janvier 2020. Le Plan gouvernemental prévoit également l’obligation pour tous les professionnels français de la pêche de déclarer les captures accidentelles de mammifères marins, l’extension de l’observation embarquée aux fileyeurs, ainsi que le marquage des individus capturés et rejetés en mer.

La réalité semble toutefois plus complexe. « Le chiffre avancé de 65% de réduction des captures est basé sur des résultats d’études tout à fait discutables, confie à 30millionsdamis.fr Thomas Le Coz, capitaine MV Sam Simon pour Sea Shepherd. Le déploiement des pingers dans les centaines de kilomètres de filets présents sur les côtes françaises créerait de grandes zones inaccessibles aux dauphins, bien que dans leur habitat naturel ». En chassant les dauphins de leur zone de reproduction et de nourrissage, les émetteurs acoustiques pourraient effectivement perturber les mammifères. En revanche, « l’installation de télémétrie embarquée sur les bateaux de pêche pourrait être une solution afin d’identifier les techniques de pêche et les zones les plus dangereuses pour les dauphins », recommande T. Le Coz.

À défaut d’une telle réforme, c’est donc au « consommacteur » qu’il revient de prendre ses responsabilités en réduisant la consommation de poissons et en privilégiant ceux pêchés à la ligne plutôt qu’aux engins et filets.

Les bons gestes à adopter en cas de découverte d’un échouage 

Si vous constatez un échouage, restez à distance et contactez l’Observatoire Pelagis (05 46 44 99 10) pour signaler le lieu, l’espèce, la taille et l'état de l'animal. S’il s’agit d’un petit cétacé (dauphin ou marsouin) ou d’un phoque mort - ce qui est le cas dans 95% des échouages - l’Observatoire recommande de ne pas toucher l’animal « afin d’éviter tout risque de transmission de maladie ». Face à un petit cétacé vivant, il importe également de ne pas manipuler l’animal - tout en restant calme et silencieux ! - pour éviter de le stresser ou de le blesser. « Humidifiez sa peau en couvrant son dos et ses flancs de linges humides, précise l’Observatoire. Mais veillez à ne jamais couvrir ni arroser son évent (orifice de la respiration au sommet de la tête) ». Enfin, en présence d’un phoque vivant, vérifiez l’état de l’animal avant d’agir car « un phoque posé sur la côte n’est pas forcément en difficulté ». L’intervention d’une personne habilitée n’est nécessaire que s’il apparaît amaigri et peu réactif.

Commenter

  1. Emilia324 28/02/2020 à 20:26:09

    A la fin on meurt tous et en plus on mes les animaux et même des humains qui n’on rien fait de mal rien demandé mais il y a des gens c’est normal mais oui après ce sera quoi ?! STOP!!